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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0238
emparer de cet énergumène. Si vous le prenez, envoyez-
le nous; nous vous récompenserons en.vous octroyant
tout ce qui vous sera agréable.
» Salut. Écrit par ordre du très honorable, très élevé,
notre souverain maître, le Sid Ali-Pacha, que Dieu le for-
tifie.
» Post scriptum. — En résumé, nous avons appris que
cet homme circule dans votre contrée pour y provoquer
des troubles. Ne vous préoccupez pas de ce que vous lui
entendrez dire; ce ne sont que mensonges et faussetés
dans le but d'égarer les populations; salut. »
Sur le cachet, au dos de la lettre, on lit : Celui qui met
sa confiance dans le souverain sublime, son serviteur,
El-Hadj-Ali-ben-Khelil (Pacha) 1224-1809.
La lettre qui précède démontre clairement les tendan-
ces d'une politique qui, cherchant à tourner les diffi-
cultés plutôt qu'à les franchir, ne reculait pas devant le
choix des moyens. Tous ceux qui connaissent le style
épistolaire des orientaux, apprécieront la forme miel-
leuse, humble presque, qui a présidé à sa rédaction. Le
nom du Pacha et son cachet lui-même, au lieu d'être
placés en tête selon l'usage officiel, figurent au bas ou
sur le dos de la page, comme si ce dernier avait écrit à
un personnage d'un rang plus élevé que le sien.
Le jeune marabout de Gigelli,Si Mohammed-Amokran,
ayant donc reçu la dépêche qui précède, donna mission
à deux de ses familiers, Yahïa-el-Balâouan et Taïeb-bou-
Djada, de se mettre aux trousses de l'agitateur. Après
l'avoir guetté quelques jours en rempant de broussaille
en broussaille comme la panthère qui guette sa proie, ils
le nous; nous vous récompenserons en.vous octroyant
tout ce qui vous sera agréable.
» Salut. Écrit par ordre du très honorable, très élevé,
notre souverain maître, le Sid Ali-Pacha, que Dieu le for-
tifie.
» Post scriptum. — En résumé, nous avons appris que
cet homme circule dans votre contrée pour y provoquer
des troubles. Ne vous préoccupez pas de ce que vous lui
entendrez dire; ce ne sont que mensonges et faussetés
dans le but d'égarer les populations; salut. »
Sur le cachet, au dos de la lettre, on lit : Celui qui met
sa confiance dans le souverain sublime, son serviteur,
El-Hadj-Ali-ben-Khelil (Pacha) 1224-1809.
La lettre qui précède démontre clairement les tendan-
ces d'une politique qui, cherchant à tourner les diffi-
cultés plutôt qu'à les franchir, ne reculait pas devant le
choix des moyens. Tous ceux qui connaissent le style
épistolaire des orientaux, apprécieront la forme miel-
leuse, humble presque, qui a présidé à sa rédaction. Le
nom du Pacha et son cachet lui-même, au lieu d'être
placés en tête selon l'usage officiel, figurent au bas ou
sur le dos de la page, comme si ce dernier avait écrit à
un personnage d'un rang plus élevé que le sien.
Le jeune marabout de Gigelli,Si Mohammed-Amokran,
ayant donc reçu la dépêche qui précède, donna mission
à deux de ses familiers, Yahïa-el-Balâouan et Taïeb-bou-
Djada, de se mettre aux trousses de l'agitateur. Après
l'avoir guetté quelques jours en rempant de broussaille
en broussaille comme la panthère qui guette sa proie, ils