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— 229 —

On pensait que le châtiment de la population insoumise
et inhospitalière de Gigelli, produirait un salutaire exem-
ple sur les tribus kabiles établies au nord de la voie
de communication qui conduit de Gonstanline à Setif, en
passant par Mila et Djemila, au pied méridional de la
Kabilie orientale.

L'occupation de tous les points de la côte était une
mesure nécessaire, qui devait se faire concurremment à
la marche de nos établissements dans l'intérieur, et être
simultanée à leurs progrès. Le maréchal Valée voulait,
par la possession des ports et la création des voies de
communication, ouvrir des débouchés au commerce et
assurer à l'industrie et à l'agriculture le mouvement de
leurs produits. La possession de Gigelli devait, dans ce
système, devenir très-utile.

Le général Galbois donna, au chef d'escadron d'état-
major de Salles, le commandement de l'expédition qui
allait attaquer Gigelli par mer ; quant à lui, opérant par
terre, il avait le projet de se diriger de Mila sur Gigelli
pour appuyer les mouvements des troupes de débarque-
ment. Les garnisons de Philippeville et de Bougie devaient
sortir de ces places au jour fixé pour l'attaque, afin de
diviser par ces démonstrations l'attention des populations
kabiles et de les empêcher de se porter du côté de Gi-
gelli pendant les premiers jours de l'occupation.

Deux bâtiments à vapeur, le Styx et le Cerbère, embar-
quèrent à Alger le 1er bataillon de la légion étrangère,
destiné à former la garnison de Gigelli après la prise de
cette ville. Le général Galbois avait calculé qu'il arrive-
rait par terre le 13 mai devant Gigelli ; les troupes de
débarquement devaient ce même jour être déposées sur
 
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