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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0256
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— 286 —

Pendant la journée du 46, on pressa les travaux de dé-
fense, spécialement au centre de la position : le petit
poste attaqué la veille fut protégé par un "mur, et les tra-
vaux du chemin couvert reliant la redoute Galbois au fort
Ste-Eugénie, furent très-avancés. Dans la soirée, arriva
enfin une dépêche du général Galbois ; mais elle faisait
connaître que la difficulté des chemins et des circonstances
politiques impérieuses obligeaient la colonne à se diri-
ger de suite sur Djemila et Setif, et enfin que le général
avait dû renoncer au projet de se rendre à Gigelli (1).

Tout espoir d'être secourues était donc déçu pour les
troupes de débarquement ; seules, elles allaient avoir à
soutenir une attaque qu'on annonçait comme très redou-
table ; dans les combats précédents, elles avaient déjà eu
8 tués et 42 blessés. — Le 17 mai, une masse de Kabiles
dont le nombre fut estimé à 4,000, se présenta vers
10 heures du matin devant le front des ouvrages.

Le capitaine de Saint-Arnaud avait été chargé du com-
mandement de la gauche; un des obusiers lui fut confié,
et fut établi en batterie près du fort Ste-Eugénie ; le
chef de bataillon Horain commandait à la droite, dans la
direction du fort St-Ferdinand. Les Kabiles gravirent

(1) Les lieutenants de l'émir Abd-el-Kader venaient de se montrer
dans le pays entre Setif et Msila.

Mila, qui devait servir de base à l'opération sur Gigelli, était déjà ap-
provisionnée d'un mois de vivres pour une colonne de 3,000 hommes ;
mais alors on n'avait que de vagues renseignements sur le pays qui se
trouve entre Mila et la mer. On chercha à faire reconnaître une route ;
la difficulté des montagnes qu'on devait traverser parut telle, qu'on
n'osa y engager les troupes. Cette raison était la plus sérieuse, et il est
certain pour tous ceux qui connaissent le pays, que notre petite colonne
se serait imprudemment jetée en aveugle dans un gouffre des plus dan-
gereux,
 
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