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ôté mes bottes, déboutonné ma capote. L'exaltation, la
nécessité, me soutiennent; je me porterais très bien sans
le chagrin affreux qui m'a frappé hier. Le commandant de
notre bataillon, le brave Horain, mon ami intime, l'hom-
me avec lequel je sympathisais le plus, a reçu, en char-
geant les Kabiles, une balle qui lui a traversé la poitrine.
Je l'ai pleuré, je le pleure : je déplore une victoire si
chère. On l'a transporté à bord du Styx, qui, celte nuit,
l'a couduit à Bougie, où on a été chercher du renfort et
des munitions. La blessure est bien grave; son courage,
son moral peuvent seuls le sauver. »

On a vu précédemment que des ordres avaient été
donnés aux garnisons de Philippeville et de Bougie, pour
occuper l'attention des Kabiles pendant les premières opé-
rations contre Gigelli, de faire des sorties dans la direction
de cette ville. Philippeville détacha, le 13, un bataillon aux
ordres du commandant Choppin, sur la route qui con-
duit à Collo. Un engagement assez sérieux eut lieu dans
la montagne, et le soir, le bataillon rentra dans la place;
il avait eu 2 hommes tués et 13 blessés. De son côté, le
lieutenant-colonnel Bedeau, commandant supérieur de
Bougie, sortit de cette place dans la nuit du H au 12
mai, à la tête de 600 hommes. Il se dirigea vers le col de
Tizi, où il parvint avant le jour, et dont il occcupa les
positions dominantes. Puis, la colonne atteignit, en sui-
vant un sentier fort difficile, le village d'Erza, et se porta
jusqu'à celui de Mellala : 50 ou 60 maisons formaient ce
village, situé sur les bords de la Soumam. A l'approche
de la colonne, les habitants s'enfuirent avec leurs trou-
peaux. La colonne rentra ensuite à Bougie, et eut, à son
retour, un engagement avec les gens du cheikh Amzeïan,
 
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