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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0269
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aux environs. La possession de Gigelli était désormais un
fait accompli, et lé gouvernement, en même temps qu'il
approuvait toutes les dispositions prises pour assurer la
sécurité de la ville, envoya des récompenses et des témoi-
gnages de satisfaction aux troupes qui avaient participé
aux combats soutenus sous cette place.
A celle occasion, le Gouverneur général écrivait au
minisire : « Quatre pavillons et drapeaux ont été pris à
l'expédition de Gigelli. Si l'étoffe dont ils sont formés
n'est ni brillante ni belle, ils n'en ont pas moins été glo-
rieusement conquis au prix du sang de quelques braves,
et peuvent, à ce litre, être chers à la France. Celte expé-
dition aura ajouté aux possessions françaises en Afrique
un port, une ville, une position importante. Elle a été
pour le commandant de Salles, comme pour les troupes
sous ses ordres, une nouvelle occasion de se couvrir de
gloire. »
Vers les derniers jours de juillet, le commandant Hon-
vaux remplaça M. de Salles, nommé lieutenant-colonel et
rappelé à Alger. Le 0 février 1840, il fui lui-même rem-
placé par le colonel Picouleau.
Bien que les Kabiles reparussent sur le marché, leurs
intentions à notre égard n'étaient pas encore pacifiques;
rempanl ventre à terre comme des reptiles, muets, in-
visibles, île se ruaient brusquement sur nos positions,
cherchant à enlever vivants nos factionnaires ou à les
tuer. Ces attaques se renouvelaient assez souvent, et le
repos de la ville était fréquemment compromis. Le colonel
Picouleau résolut de donner à ces ennemis acharnés une
leçon qui arrêterait leur audace pour quelque temps, si
elle n'y mettait entièrement fin. Une razia fut exécutée
aux environs. La possession de Gigelli était désormais un
fait accompli, et lé gouvernement, en même temps qu'il
approuvait toutes les dispositions prises pour assurer la
sécurité de la ville, envoya des récompenses et des témoi-
gnages de satisfaction aux troupes qui avaient participé
aux combats soutenus sous cette place.
A celle occasion, le Gouverneur général écrivait au
minisire : « Quatre pavillons et drapeaux ont été pris à
l'expédition de Gigelli. Si l'étoffe dont ils sont formés
n'est ni brillante ni belle, ils n'en ont pas moins été glo-
rieusement conquis au prix du sang de quelques braves,
et peuvent, à ce litre, être chers à la France. Celte expé-
dition aura ajouté aux possessions françaises en Afrique
un port, une ville, une position importante. Elle a été
pour le commandant de Salles, comme pour les troupes
sous ses ordres, une nouvelle occasion de se couvrir de
gloire. »
Vers les derniers jours de juillet, le commandant Hon-
vaux remplaça M. de Salles, nommé lieutenant-colonel et
rappelé à Alger. Le 0 février 1840, il fui lui-même rem-
placé par le colonel Picouleau.
Bien que les Kabiles reparussent sur le marché, leurs
intentions à notre égard n'étaient pas encore pacifiques;
rempanl ventre à terre comme des reptiles, muets, in-
visibles, île se ruaient brusquement sur nos positions,
cherchant à enlever vivants nos factionnaires ou à les
tuer. Ces attaques se renouvelaient assez souvent, et le
repos de la ville était fréquemment compromis. Le colonel
Picouleau résolut de donner à ces ennemis acharnés une
leçon qui arrêterait leur audace pour quelque temps, si
elle n'y mettait entièrement fin. Une razia fut exécutée