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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0273
es blockaus, et la force numérique de la garnison, com-
posée de 500 hommes tout au plus, indiquent suffisam-
ment le rôle qui nous appartint pendant plusieurs années
sur cette partie de nos possessions. Chaque fois que le
calme semblait devoir s'établir, quelque fanatique appa-
raissait, et, par ses intrigues, remettait le pays en révo-
lution.
En 1843, parut dans là Kabilie orientale un individu
se disant le Bou-l)ali-ben-el-Harche qui avait causé la
mort d'Osman-bey. Si les Kabiles avaient voulu se donner
la peine de réfléchir, ils auraient constaté que l'agitateur,
tué vers 4806, ne pouvait ressusciter un quart de siècle
après. Celui-ci était encore un personnage sorti de l'obs-
curité, qu'une intrigue, un complot de marabouts allait
présenter aux populations comme un être inspiré et en-
voyé tout exprès pour chasser les chrétiens de l'Algérie.
Moula-Chokfa, le marabout des Beni-Ider, avait recruté
on ne sait où ce cherif, qu'il lança contre Gigelli, où on
lui mit environ deux cents hommes hors de combat (1).
Dégoûté par ce début si peu encourageant, il disparut
plus rapidement sans doute qu'il n'était venu.
En 18-47, c'était le cherif Mouleï-iMohammed, l'un des
plus énergiques compagnons de 13ou-Maza dans le Dahara,
qui venait à son tour bloquer Gigelli. Dans la matinée
du 3 octobre, environ i,W0 Kabiles des tribus voisines
attaquaient les avant-postes. Le commandant supérieur
Faure, prévenu par un espion, avait fait renforcer les
postes de Duquesne, Valée et Ste-Eugénie. La petite gar-
(1) Le bateau à vapeur le Styx contribua à la défense de la place. Les
Kabiles attaquèrent au nombre de huit raille.
posée de 500 hommes tout au plus, indiquent suffisam-
ment le rôle qui nous appartint pendant plusieurs années
sur cette partie de nos possessions. Chaque fois que le
calme semblait devoir s'établir, quelque fanatique appa-
raissait, et, par ses intrigues, remettait le pays en révo-
lution.
En 1843, parut dans là Kabilie orientale un individu
se disant le Bou-l)ali-ben-el-Harche qui avait causé la
mort d'Osman-bey. Si les Kabiles avaient voulu se donner
la peine de réfléchir, ils auraient constaté que l'agitateur,
tué vers 4806, ne pouvait ressusciter un quart de siècle
après. Celui-ci était encore un personnage sorti de l'obs-
curité, qu'une intrigue, un complot de marabouts allait
présenter aux populations comme un être inspiré et en-
voyé tout exprès pour chasser les chrétiens de l'Algérie.
Moula-Chokfa, le marabout des Beni-Ider, avait recruté
on ne sait où ce cherif, qu'il lança contre Gigelli, où on
lui mit environ deux cents hommes hors de combat (1).
Dégoûté par ce début si peu encourageant, il disparut
plus rapidement sans doute qu'il n'était venu.
En 18-47, c'était le cherif Mouleï-iMohammed, l'un des
plus énergiques compagnons de 13ou-Maza dans le Dahara,
qui venait à son tour bloquer Gigelli. Dans la matinée
du 3 octobre, environ i,W0 Kabiles des tribus voisines
attaquaient les avant-postes. Le commandant supérieur
Faure, prévenu par un espion, avait fait renforcer les
postes de Duquesne, Valée et Ste-Eugénie. La petite gar-
(1) Le bateau à vapeur le Styx contribua à la défense de la place. Les
Kabiles attaquèrent au nombre de huit raille.