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— 312 —

endroit, ce qui est d'autant plus remarquable, que la
contrée est actuellement inhabitable, et, conséquemmenf,
inhabitée. Il faut donc que ces monuments remontent à
une époque très éloignée de nous, et que le pays ait,
depuis, totalement changé de face.

Nous venons de citer M. de Boysson, qui attribue les
tombeaux dont nous nous occupons à la race berbère,
et dit que l'islamisme seul aurait fait cesser cette manière
d'inhumer. — Voyons si nous pouvons adopter cette
manière de voir.

« Depuis les temps les plus anciens, dit Ibn-Khaldoun,
t cette race d'hommes (les Berbères) habite le Maghreb,
« dont elle a peuplé les plaines, les montagnes, les pla-
« teaux, les régions maritimes, les campagnes et les
« villes (1). »

Suivant les différentes versions données par le même
auteur (2), les Berbères descendraient :

Ou de Iaksân, fils d'Abraham,

Ou des léménites,

Ou des Ghassanides ou autres tribus qui se disper-
sèrent à la suite du Torrent d'Arim,

Ou des gens qu'Abraha-dou-l-Menar laissa après lui en
Maghreb,

Ou d'une portion du peuple de Djalout (Goliath), etc.

Mais quelle que soit celle de ces opinions à laquelle on
prenne confiance, il faut toujours leur donner pour
souche une peuplade venue de l'Orient.

« El-Bekri, ajoute un peu plus loin Ibn-Khaldoun (3),

(1) Traduct. de M. de Slane, 1.1«, p. 167.

(2) Id., t. 1", p. 173 et suiv.

(3) Id., t. 1", p. 177.
 
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