Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 364 —

des indigènes qui vivent sous la tente, bien qu'elles soient
différentes en beaucoup de points.

ISous ne nous occuperons des citadins qu'accidentel-
lement. La plupart des auteurs qui ont écrit sur le sujet
que nous traitons, ont commis la faute d'attribuer aux
Arabes les mœurs des Maures, des Koulourlis et des Ber-
bères, qui sont agglomérés dans les villes. Nous ne tom-
berons pas dans cette erreur, car notre vie toute entière
s'est écoulée hors des villes, dans les postes isolés, au
milieu des pasteurs et des cultivateurs indigènes.

Les kçours ou villages fortifiés du sud, sont habités par
une population très-mélangée et dont il est impossible de
déterminer exactement l'origine.

On s'accorde généralement sur ce point important,
que cette population n'est pas de race arabe. La plupart
des historiens pensenl que les pères des Kçouriens vi-
vaient autrefois sur le littoral, dans des villes et des vil-
lages, et que, chassés par l'invasion arabe du quatorzième
siècle, ils ont été refoulés dans l'intérieur et y ont
apporté leurs instincts sédentaires.

Quelques kçours sont habités par des Arabes purs.

En général, les Kçouriens sont dans la dépendance des
Arabes nomades, qui les font vivre et dont ils sont les
commettants. Nous exposerons, plus loin, le rôle des
Kçouriens dans l'économie générale de ce pays.

Les Kçouriens, quoique Berbères d'origine, présentent
aujourd'hui le type le plus déplorable; maigres, chétifs,
livrés à une saleté incurable, ils ne sauraient vaincre
l'abject abaissement où les a plongés leur triste des-
tinée.
 
Annotationen