Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
remplie de cendres, et poussant des you ! you ! stridents,
jette le tout aux caprices du vent en invoquant les béné-
dictions du ciel. L'opération terminée, l'enfant court
rejoindre sa mère, qui l'accueille en souriant et lui
explique qu'il est devenu homme.

C'est aussi à partir de cet âge que l'enfant mâle reçoit
le burnous, ce vêlement national qui a plus de signifi-
cation que la saie gauloise ou le péplum romain. Le
burnous de l'enfant a la même forme, la même sévérité
que celui des grandes personnes; il est fait de même
étoffe. C'est dans ce vêtement que doit vivre et rendre le
dernier soupir tout sectateur de l'islam.

Le burnous des enfants arabes est taillé bien souvent
dans les vieux burnous de ses frères plus âgés ou du
père décédé.

Le vêlement arabe se compose de la gandoura ou che-
mise, tantôt en laine, tantôt en coton; cette chemise n'a
pas de manches, et elle laisse le cou découvert; du haïk,
pièce de laine unie, faisant deux fois le tour du corps et
venant envelopper la tête; d'une corde de chameau roulée
autour de la tête et retenant le haïk; du burnous, man-
teau à capuchon et fermé sur la poitrine. Les pieds sont
nus.

Tous les indigènes de l'Algérie portent le burnous.

Trop jeune encore pour s'éloigner de la tente, l'enfant
joue auprès de sa mère avec les enfants des voisins. A
cinq ans, il accompagne quelquefois les bergers, pour se
familiariser aux habitudes des bestiaux. Le soir, il pré-
tend maintenir les brebis et les chèvres lorsqu'on les trait.
Les pauvres bêtes n'ont guère besoin d'être maintenues;
mais il arrive, parfois, qu'une chèvre de mauvaise humeur,
 
Annotationen