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hâtera de le marier et de l'éloigner de la maison pater-
nelle.

Le produit des vols est partagé en famille. Quelque-
fois, le père et le fils s'en vont ensemble aux expéditions
nocturnes, risquant leur vie pour un mcsoud de blé.

Sur le sommet des monts, une famille soupe d'un
maigre plat de kouskoussou sans beurre ni viande. Le
père est. mécontent et bourru. C'était jadis un voleur
consommé!

Voyant ses fils qui l'entourent sans mot dire, le vieil-
lard se mord les bras et, regardant ses fils avec mépris:

— Ce n'est pas moi, dit-il, qui aurais laissé mon père
manquer de viande dans ses vieux jours!

Lorsque la famille est aisée, l'enfant cesse d'être ber-
ger à dix-huit ans, et devient khammès ou métayer. Le
khammès donne son temps, son travail, laboure, mois-
sonne, dépique et perçoit le cinquième de la récolte.
Quelques années plus tard, devenu homme, il dirige la
maison paternelle, il s'intitule fellah, propriétaire diri-
geant. Il a ses labours, ses bestiaux, ses bêtes de travail.
Dans l'assemblée des douars ou de la tribu, il débat les
intérêts communs.

Il est, ce que les indigènes nomment expressivement,
l'homme raisonnable; ni trop jeune, ni trop vieux.

Dans les familles tout-à-fail riches, le jeune homme
cesse tout travail à partir de vingt ans, se bornant à exer-
cer une surveillance sur les métayers et les bergers.
Ceux-ci l'assistent le soir, dans ses courses nocturnes,
lorsqu'il se rend auprès de sa maîtresse ou quand il a
médité un coup de main fructueux.

Quelques indigènes demeurent bergers toute leur vie;
 
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