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Villot, ...: Études algériennes
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0486
témoins conslatenl l'aclullère, et ne condamne an dernier
supplice que dans le cas de flagrant délit.
Combien de victimes ont succombé ainsi ?
Quelquefois, les parents de la femme prennent à cœur
la défense de celle-ci, des haines violentes surgissent et
mettent aux prises des fractions entières. Les femmes
sont l'âme de ces dissensions ; elles excitent leurs frères,
elles prennent part au combat. Pour elles, tout ce qui
produit une émotion, tout ce qui change le cours ordi-
naire de la vie monotone, est une chose désirable.
Les effets de la jalousie, chez nos indigènes, sont par-
fois accompagnés de représailles tellement barbares,
qu'elles paraissent incroyables.
Les dossiers des affaires soumises aux conseils de
guerre pourraient, sur ce sujet, fournir des révélations,
preuves d'une cruauté native, trop souvent dissimulée
sous des dehors de flatterie et de condescendance em-
pressée.
Nous ne citerons qu'un exemple :
En 18G0, un officier des affaires arabes et un médecin
militaire furent envoyés dans la tribu des Beni-Smiel, du
cercle de Tlemsen, pour procéder à la levée du corps
d'une jeune femme indigène assassinée par son mari.
Cette jeune femme avait le corps couvert de trenle-sept
coups de couteau dont aucun n'avait produit du blessure
mortelle; à l'inspeciion du cadavre, on reconnaissait que
l'auteur de ce crime avait frappé avec rage, tantôt dans
un sens, tantôt dans un autre.
La femme était morte d'hémorrhagie, et le docteur
s'étonnait que les blèssures offrissent l'aspect d'entailles
s'arrêtant à la rencontre des muscles. « Pourquoi, disait-
supplice que dans le cas de flagrant délit.
Combien de victimes ont succombé ainsi ?
Quelquefois, les parents de la femme prennent à cœur
la défense de celle-ci, des haines violentes surgissent et
mettent aux prises des fractions entières. Les femmes
sont l'âme de ces dissensions ; elles excitent leurs frères,
elles prennent part au combat. Pour elles, tout ce qui
produit une émotion, tout ce qui change le cours ordi-
naire de la vie monotone, est une chose désirable.
Les effets de la jalousie, chez nos indigènes, sont par-
fois accompagnés de représailles tellement barbares,
qu'elles paraissent incroyables.
Les dossiers des affaires soumises aux conseils de
guerre pourraient, sur ce sujet, fournir des révélations,
preuves d'une cruauté native, trop souvent dissimulée
sous des dehors de flatterie et de condescendance em-
pressée.
Nous ne citerons qu'un exemple :
En 18G0, un officier des affaires arabes et un médecin
militaire furent envoyés dans la tribu des Beni-Smiel, du
cercle de Tlemsen, pour procéder à la levée du corps
d'une jeune femme indigène assassinée par son mari.
Cette jeune femme avait le corps couvert de trenle-sept
coups de couteau dont aucun n'avait produit du blessure
mortelle; à l'inspeciion du cadavre, on reconnaissait que
l'auteur de ce crime avait frappé avec rage, tantôt dans
un sens, tantôt dans un autre.
La femme était morte d'hémorrhagie, et le docteur
s'étonnait que les blèssures offrissent l'aspect d'entailles
s'arrêtant à la rencontre des muscles. « Pourquoi, disait-