Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
l'art du se déhancher, en agitant des mouchoirs au-dessus
de leur tète. A l'époque des moissons, quand le soleil
darde ses rayons brûlants sur l'aire empli de grains,
parfois une jeune fille vient ranimer le courage des ou-
vriers en dansant devant eux Y aimée aux gestes lascifs.

Dans quelques contrées, d'origine berbère particulière-
ment, ce sont les hommes qui dansent. Ils se tiennent par
la main et exécutent une espèce de branle en improvi-
sant des couplets sur un air monotone et cadencé : c'est
ce qu'on appelle le Rahaba.

Dans le Sud, les hommes exécutent la danse du sabre
ou du fusil. C'est une pantomime expressive.

Les femmes veuves ou divorcées sont l'âme de toutes
les intrigues. Elles se mêlent à tout.

Il ne se commet pas un vol dont elles n'aient leur part.
Les amoureux rivalisent d'audace et de vigueur pour leur
apporter des offrandes.

Les chansons en vogue n'ont rien de celte poésie tou-
chante qu'on a pu remarquer dans les vers cités par les
auteurs qui ont écrit sur l'Orient.

Ces vers sont empruntés aux recueils des poésies des
meilleurs poètes.

Les indigènes sont tellement ignorants de leur propre
langue, qu'ils resteraient insensibles à l'audition des
strophes que nous allons citer, de même que nos paysans
ne seraient point charmés en entendant les plus beaux
passages de Chénier ou de Parny.

Je ne cessai de suivre la tribu, de m'attacher à la trace de
leurs pas, et j'arrivai à une place près d'un haut palanquin.

Puis, je m'approche à la dérobée, je cherche la tente de mon
amie, et je pénètre à l'endroit le plus caché.
 
Annotationen