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— 470

Je le jure, me dit ma chère amie, par la vie de mon frère et
par la fortune de mon père, je vais appeler si tu ne sors d'ici.

Et elle porte la main sur ma tête, empressée de me sentir sous
ses doigts colorés de la pure couleur du henné.

Moi, je sortais intimidé par ses paroles; mais je la vois me
sourire ; je comprends que son serment n'était que dans les
mots.

Et ma bouclie la baisa sur la bouche de ses lèvres jolies ; je
humai la volupté comme on aspire une eau fraîche d'une gra-
cieuse amphore.

(Traduction du docleur Perron.)

Il n'est point possible d'imaginer l'influence que pren-
nent, dans certaines tribus, des femmes qui n'ont d'au-
tre mérite que leur beauté.

Les meurtres se succèdent; elles voient des drames
terribles se dénouer sous leurs yeux et sont frères d'en
être la cause.

Où est la femme? (1) avait coutume de dire un vieux
kadi, dès qu'on portait à son tribunal une contestation
quelconque.

C'est aussi dans les réunions présidées par les femmes
galantes que se discutent la liante politique et l'avenir
du pays.

Pratiquant la licence la plus absolue, elles détestent et
redoutent l'autorité française, qui emprisonne les plus
hardis de leurs adorateurs el ne craint point de les mena-
cer elles-mêmes.

La licence, l'indépendance absolue, la libre satisfac-

(1) C'est là un mot d'origine sans doute bien ancienne. Balzac le croyait
d'origine gauloise. Cette épigramme est, dans la langue chinoise, expri-
mée d'une façon bien autrement impertinente : Nîeu, veut dire femme ;
— nieu-nieu, bavarder ; — nieu-nieu-nieu, conspirer.
 
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