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dans ses moyens ; son nom même, dlem cl djerrha
(la science des plaies), indique suffisamment- les limites
étroites dans lesquelles la coutume, l'ignorance peut-être,
l'ont circonscrite.

Les indigènes ne se laissent pas amputer. Ils préfèrent
se confier à la bonne nature, qui les sauve quelquefois.

Ce préjugé est fort ancien, et commun à tous les peu-
ples primitifs. Il n'est point, ainsi qu'on l'a prétendu,
fondé sur la crainte de paraître au jugement dernier
avec un membre de moins. Le Koran ne contient aucun
texte que l'on puisse interpréter de cette façon.

Les indigènes connaissent tous des remèdes empiri-
ques. Les grands remèdes employés sont une composition
de beurre fondu, de henné, de pelure d'oignon et de ré-
sine, qu'ils appliquent sur les plaies, le feu, la saignée.

Les tolbas ou lettrés font de la médecine empirique à
leur façon. Ils écrivent des amulettes et font intervenir
directement la protection divine; mais ils ne revendiquent
point le titre de médecins. Ils ne s'adressent qu'à la foi.
L'Assimilation des chirurgiens et des tolbas aux médecins
de telle ou telle école, faite par M. le commandant Richard,
n'est, qu'une pure fantaisie. L'observateur, en ce pays,
est dominé par une préoccupation constante, celle de
rechercher des similitudes, des faits analogues aux faits
qui se produisent dans la mère-patrie. Cette préoccupa-
tion offre le danger de détourner l'attention, qui doit sur-
tout s'attacher à deviner la raison des moeurs et coutu-
mes, étudier leur portée morale et philosophique et
leur influence sur la marche générale de la société.

Sans doute, le cœur humain est le même sous tous les
vêtements et dans tous les pays ; mais ces comparaisons,
 
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