Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

tille de cotonnade, de fil, de petites glaces, de grains de
corail, etc., etc. Il couche dans les douars des Arabes et
reçoit, en paiement des menus objets qu'il livre, de l'ar-
gent, de la laine ou du grain.

Les Kabiles de môme sof fréquentent les mêmes mar-
chés. Ils adoptent généralement une même contrée dont
ils parcourent les marchés, en allant de l'un à l'autre, de,
manière à remplir tous les jours de la semaine.

Le soir, le Kabile va demander l'hospitalité chez des
amis. C'est piiié de le voir pénétrer au milieu du douai',
courbe sous le poids de son ballot, et défendant, avec son
bâton, ses mollets des approches des chiens.

11 est peu estimé des Arabes, qui disent eu parlant du
Kabile: « Le Kabile trahirait son hôte! »
Sa mauvaise foi est notoire.

Les Kabiles approvisionnent de poudre Ions les indi-
gènes. La surveillance de ce commerce prohibé est, en
quelque soite, impossible.

Les Mozabiles, que quelques auteurs font descendre
des Mohabites et qui ont, avec les Israélites, des affinités
singulières, composent une franc-maçonnerie commer-
c'ale très-bien organisée. Us sont musulmans schémati-
ques. Us suivent les préceptes de l'assassin d'Ali, gendre
du Prophète.

Les magasins du Mzab, approvisionnés en vue des be-
soins des populations nomades, sont très-imporlanis. On
y trouve des grains, des dattes, des laines, des cotonna-
des, des soieries communes, des foulards, de la gomme
laque, de l'alun, des fusils, des armes blanches, de la
poudre, du salpêtre, du plomb, du fer, de l'argent en