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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,6=16.1873-1874 (1874)

DOI article:
Ragot, W.: Le Sahara de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14826#0118

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— 92 —

dont l'élévation, au-dessus de la mer, est de près de
2,000 mètres; nous ferons remarquer combien le relief
du Sahara oriental est nettement accentué par les grandes
vallées qui le sillonnent; mais même sur le vaste plateau,
dont les pentes sont insensibles, même dans les plaines
sablonneuses, partout existent des plissements de terrain
qui limitent singulièrement les immensités sur lesquelles
on comptait (4).

L'Afrique du Nord, jusqu'au tropique du Cancer, est
divisée en trois bassins hydrographiques considérables.

Le premier comprend toute la région Tellienne des
Etats barbaresques, et il est limité par cette chaîne conti-
nue de montagnes qui, sous la dénomination générale de
Grand-Atlas, part du Maroc pour aboutir au golfe de
Gabès.

L'isolement de cette zone est tellement bien indiqué,
qu'il a frappé l'attention de presque tous les géographes
anciens et arabes : « Le Maghreb, dit Ihn-Khaldoun (2),
<r forme pour ainsi dire une île, un pays détaché de tous
t les autres, qui est entouré de mers et de montagnes. »
Toute cette partie nord appartient à la région méditerra-

(1) C'est du sommet des montagnes qu'on peut voir le Sahara. Les tou-
ristes qui voudraient l'admirer dans son immensité, ne devront pas se
borner à des stations au col de Sfa (au-dessus de Biskfa): La vue y est
déjà fort belle, mais elle est limitée par les bords de l'Oued-Djedi, et,
tout au plus, vers l'Ouest, on a l'effet d'un large fleuve se jetant dans la
mer. Mais, plus à l'Est, sur les montagnes de l'Ahmar-Khaddou, on jouit
réellement d'un coup d'œil unique. Le Zab-Chergui, les rivières et les
ravins qui le découpent, la vue des chois avec le rayonnement de leurs
parties salines, l'étendue sans limites, le tout éclairé par des teintes
indéfinissables, constituent un merveilleux spectacle, que bien peu de
touristes ont contemplé.

(2) Ibn-Khaldoun, Histoire des Berbères, traduction de M. de Slane, t. n,
p. 195.
 
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