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loire, en le limitant autant que possible, une province ro-
maine. Peu à peu, ils furent fatalement entraînés par les
événements à étendre leur domination; et, d'ailleurs, les
guerres des esclaves, les guerres civiles, les distributions
de terre faites aux soldats par Sylla, César, Octave, etc.,
en dépeuplant les campagnes italiennes et en ruinant
l'agriculture, leur firent de plus en plus apprécier les
ressources que la province d'Afrique, puis la Numidic,
offraient pour l'alimentation publique.
Dès le début, ils tirèrent un excellent parti des apti-
tudes agricoles et industrielles de la race liby-pbénicienne
qui avait, dans les colonies fondées par Carlbage, rem-
placé ou refoulé les nomades; et cette population, jusque-
là écrasée d'impôts et en butte à d'effroyables déprada-
tions, s'estima très-beureuse de rester en possession de
ses terrains de culture moyennant une légère redevance.
Tout, le pays, à l'exception de la province romaine,
compris entre la Mulucha (Oued-.Moulouia) jusqu'à l'ex-
trémité de la petite Syrte, fut partagé entre Gulussa,
Manastabal et Micipsa, fils de Massinissa. Une fin préma-
turée ayant enlevé les deux aînés, Micipsa devint l'unique
possesseur de cet immense héritage. Fidèle à la politique
de son père, il entretint les meilleures relations avec
Rome, chercha à fixer au sol les populations numides et
y réussit. Si l'on en croit Salluste, son règne dura trente
ans et, pendant cette période, la paix ne fut pas troublée
dans ses étals.
Avant de mourir, il divisa son royaume entre ses deux
fils, Adherbal et Hiempsal, et un fils naturel -dé Manas-
tabal, Jugurtba.
La réputation de courage et d'énergie de .lugurtha; la
loire, en le limitant autant que possible, une province ro-
maine. Peu à peu, ils furent fatalement entraînés par les
événements à étendre leur domination; et, d'ailleurs, les
guerres des esclaves, les guerres civiles, les distributions
de terre faites aux soldats par Sylla, César, Octave, etc.,
en dépeuplant les campagnes italiennes et en ruinant
l'agriculture, leur firent de plus en plus apprécier les
ressources que la province d'Afrique, puis la Numidic,
offraient pour l'alimentation publique.
Dès le début, ils tirèrent un excellent parti des apti-
tudes agricoles et industrielles de la race liby-pbénicienne
qui avait, dans les colonies fondées par Carlbage, rem-
placé ou refoulé les nomades; et cette population, jusque-
là écrasée d'impôts et en butte à d'effroyables déprada-
tions, s'estima très-beureuse de rester en possession de
ses terrains de culture moyennant une légère redevance.
Tout, le pays, à l'exception de la province romaine,
compris entre la Mulucha (Oued-.Moulouia) jusqu'à l'ex-
trémité de la petite Syrte, fut partagé entre Gulussa,
Manastabal et Micipsa, fils de Massinissa. Une fin préma-
turée ayant enlevé les deux aînés, Micipsa devint l'unique
possesseur de cet immense héritage. Fidèle à la politique
de son père, il entretint les meilleures relations avec
Rome, chercha à fixer au sol les populations numides et
y réussit. Si l'on en croit Salluste, son règne dura trente
ans et, pendant cette période, la paix ne fut pas troublée
dans ses étals.
Avant de mourir, il divisa son royaume entre ses deux
fils, Adherbal et Hiempsal, et un fils naturel -dé Manas-
tabal, Jugurtba.
La réputation de courage et d'énergie de .lugurtha; la