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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine — Sér. 5,1=44.1910(1911)

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Maitrot, ...: Quelques armes curieuses du départment de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.13143#0256
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Mais en 1871, et même auparavant, puisqu'en 1871,
M. Féraud reproduisait ce passage extrait d'un autre
ouvrage, il n'y avait pas de murs à Bordj. La forti-
fication se composait uniquement d'un fortin ou d'un
château non armé et de la caserne et ou du fort, en
principe pas plus armé, mais dans lequel se trou_
vaient deux canons mis sur affût par un habitant du
village, M. Ackermann.

Or, ces deux canons, desquels les anses et les
boutons de culasse de l'époque de Louis XIV existent
encore au Musée de l'Artillerie, étaient non pas des
berces ou barces semblables à celles qui nous occu-
pent, mais bien des fauconneaux comme le dit M. de
Chevarrier, c'est-à-dire comme ne le dit pas cet au-
teur, des pièces à âme lisse, sans queue et sans ta-
batière. Ils étaient en bronze très chargé en cuivre
et non en fer ou en fonte. Ce ne sont pas là des
hypothèses, mais des faits.

Ces canons ont servi pendant le siège, et M. Ac-
kermann, leur monteur sur roues, en a été un des
servants. Ce canonnier d'occasion vil encore et son
témoignage est sans conteste.

Ces canons venaient du fort turc de Zemorah. Ils
étaient d'origine espagnole et pouvaient provenir de
la prise de Tlemcen (1548). En tous cas, ils n'avaient
rien à voir avec les Bougiotes et surtout avec les
Beni-Abbès, contre qui ils étaient braqués. On pos-
sède des pièces officielles indéniables sur leur trans-
port à Bordj.

De plus, ils sont bien connus dans la ville, c'était
eux qui servaient au temps du rhamadan avant l'in-
surrection; l'assertion est du général Olivier, ancien
commandant supérieur de Bordj ; et les berces de
 
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