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marins, ils retrouvèrent les chameaux tombés aux
mains de l'ennemi et s'en emparèrent après une
brillante escarmouche.
La colonne put donc se mettre en route le 25. Elle
était composée de 2,400 hommes d'infanterie (2e de
ligne, légion étrangère, tirailleurs indigènes), de
600 chevaux (3e chasseurs et 3° spahis), 4 pièces de
montagne et 2 pièces de campagne ; elle arriva le 29 à
El-Kantara. Sur la route, le colonel Bouscarin avait
razzié les Lakdar avec les tirailleurs et les spahis.
Les habitants d'El-Kantara, loin d'opposer la moin-
dre résistance, se hâtèrent de faire leur soumission.
Le 4 mars, le duc d'Aumale entrait à Biskra sans
coup férir.
Mohammed Srir, khalifa d'Abd-el-Kader, avait
quitté cette ville depuis cinq jours, avec ses troupes
régulières et s'était réfugié dans l'Aurès. Il avait
vainement tenté d'amener avec lui la population qui
nous reçut à bras ouverts. Le soir même, les dépu-
tations de toutes les petites villes des Ziban et de
toutes les tribus nomades, sans exception, étaient
dans notre camp, demandant le pardon de toutes
leurs fautes, l'autorité et la protection de la France.
(Rapport du duc d'Aumale).
L'arrivée d'une colonne importante à Biskra chan-
gea la face des choses et détruisit d'un seul coup
tout le prestige que le khalifa de l'Emir avait gagné
dans la période qui venait de s'écouler.
Les oasis du Sahara n'en pouvaient plus; elles
avaient chaque année supporté le poids de la lutte
et Ben Ahmed ben El Hadj ne put désormais trou-
ver d'échos que dans l'Ahmar Kaddou, chez les
kabyles qui, réfugiés dans leurs montagnes, n'avaient
pas eu trop à souffrir des guerres précédentes.
marins, ils retrouvèrent les chameaux tombés aux
mains de l'ennemi et s'en emparèrent après une
brillante escarmouche.
La colonne put donc se mettre en route le 25. Elle
était composée de 2,400 hommes d'infanterie (2e de
ligne, légion étrangère, tirailleurs indigènes), de
600 chevaux (3e chasseurs et 3° spahis), 4 pièces de
montagne et 2 pièces de campagne ; elle arriva le 29 à
El-Kantara. Sur la route, le colonel Bouscarin avait
razzié les Lakdar avec les tirailleurs et les spahis.
Les habitants d'El-Kantara, loin d'opposer la moin-
dre résistance, se hâtèrent de faire leur soumission.
Le 4 mars, le duc d'Aumale entrait à Biskra sans
coup férir.
Mohammed Srir, khalifa d'Abd-el-Kader, avait
quitté cette ville depuis cinq jours, avec ses troupes
régulières et s'était réfugié dans l'Aurès. Il avait
vainement tenté d'amener avec lui la population qui
nous reçut à bras ouverts. Le soir même, les dépu-
tations de toutes les petites villes des Ziban et de
toutes les tribus nomades, sans exception, étaient
dans notre camp, demandant le pardon de toutes
leurs fautes, l'autorité et la protection de la France.
(Rapport du duc d'Aumale).
L'arrivée d'une colonne importante à Biskra chan-
gea la face des choses et détruisit d'un seul coup
tout le prestige que le khalifa de l'Emir avait gagné
dans la période qui venait de s'écouler.
Les oasis du Sahara n'en pouvaient plus; elles
avaient chaque année supporté le poids de la lutte
et Ben Ahmed ben El Hadj ne put désormais trou-
ver d'échos que dans l'Ahmar Kaddou, chez les
kabyles qui, réfugiés dans leurs montagnes, n'avaient
pas eu trop à souffrir des guerres précédentes.