SUR LES
SERMENTS DES INDIGÈNES D'ALGÉRIE
Au moment où la question sociale modifie les
institutions de l'Europe et s'étend sur le reste du
monde, où tous les regards sont tournés vers l'O-
rient toujours en ébullition et fécond en événements
sensationnels, il nous a paru utile de rechercher les
différentes modifications survenues dans les modes
et formules des serments, vœux et promesses pro-
noncés par les Musulmans d'Algérie.
Cli3z tous les peuples primitifs, en raison de l'in-
suffisance de l'instruction et l'absence presque totale
d'éducation, il a toujours été difficile d'obtenir, d'une
façon certaine, la manifestation de la vérité ; lors du
règlement d'un différend quelconque, on ne pouvait
exiger de la partie à qui incombait le soin de fournir
la preuve, de présenter une justification écrite ou
que les justiciables exposassent avec sincérité leurs
arguments.
Aussi, les premiers législateurs des divers peuples
ont d'abord pensé que pour la recherche de la vérité,
il convenait de procéder à l'audition de témoins,
mais en raison du grand nombre de faux témoi-
gnages dont se rendaient coupables les individus
entendus, ces législateurs furent dans l'obligation
d'avoir recours au serment religieux, pansant avec
raison en imposer ainsi aux justiciables croyants.
C'est ce qui se produisit pour les Musulmans.
SERMENTS DES INDIGÈNES D'ALGÉRIE
Au moment où la question sociale modifie les
institutions de l'Europe et s'étend sur le reste du
monde, où tous les regards sont tournés vers l'O-
rient toujours en ébullition et fécond en événements
sensationnels, il nous a paru utile de rechercher les
différentes modifications survenues dans les modes
et formules des serments, vœux et promesses pro-
noncés par les Musulmans d'Algérie.
Cli3z tous les peuples primitifs, en raison de l'in-
suffisance de l'instruction et l'absence presque totale
d'éducation, il a toujours été difficile d'obtenir, d'une
façon certaine, la manifestation de la vérité ; lors du
règlement d'un différend quelconque, on ne pouvait
exiger de la partie à qui incombait le soin de fournir
la preuve, de présenter une justification écrite ou
que les justiciables exposassent avec sincérité leurs
arguments.
Aussi, les premiers législateurs des divers peuples
ont d'abord pensé que pour la recherche de la vérité,
il convenait de procéder à l'audition de témoins,
mais en raison du grand nombre de faux témoi-
gnages dont se rendaient coupables les individus
entendus, ces législateurs furent dans l'obligation
d'avoir recours au serment religieux, pansant avec
raison en imposer ainsi aux justiciables croyants.
C'est ce qui se produisit pour les Musulmans.