El Ma el Abiodh et El Ouesra nous montrent, à
30 kilomètres de distance environ, deux développe-
ments morphologiques de l'acheuléen absolument
divers et qu'il est possible de supposer synchroni-
ques. D'un côté, à El Ma el Abiodh, nous saisissons,
sur place, le passage de l'acheuléen ou moustérien ;
à El Ouesra, au contraire, nous voyons l'acheuléen
s'affiner tout en conservant ses caractères généraux
pour aboutir, par d'insensibles transitions, au pur
solutréen f1).
Technique moustérienne pure de Bir el Ater
J'ai publié, il y a plusieurs années déjà, la pre-
mière industrie nettement moustérienne découverte
dans le Sud Constantinois <2). Mes recherches nou-
velles m'ont permis de relever plusieurs ateliers
moustériens très importants.
Nous avons, dans l'Afrique du Nord, une indus-
trie moustérienne qui est, dans tous ses détails, ab-
solument identique au moustérien français.
La station que j'ai découverte à Bir el Ater est, à
ce point de vue, la plus pure qui, jusqu'à ce jour,
soit encore connue dans l'Afrique du Nord. Ayant
signalé cette station l'an dernier dans le Bulletin de
la Société archéologique de Constantine, je ne revien-
(1) Certaines formes très archaïques d'EL Ouesra-paraissant m in^uer dans
le solutréen européen. Mais je me souviens d'avoir vu au .Musée de Ton-
.louse, avec M. Cartailhac qui voulait bien s'intéresser à mes théories nou-
velles, des outils solutréens absolument identiques aux pièces les plus pri-
mitives du solutréen d'El Ouesra.
Enfin, MM. Bouyssonie ont eu l'amabilité de m'adresser une pièce solu-
tréenne archaïque découverte par eux à l'entrée de la gr >ue d3 Bad ;goule.
Cette pièce est encore, par ses caractères de tai'ie, identique à notre so-
lutréen africain.
(2) Maurice Reygassc, Etude de paletluiologie maghrébine. Anthropolo-
gie, juillet-octobre 1910, pp. 351-369. M.isson, éditeur, Paris.
30 kilomètres de distance environ, deux développe-
ments morphologiques de l'acheuléen absolument
divers et qu'il est possible de supposer synchroni-
ques. D'un côté, à El Ma el Abiodh, nous saisissons,
sur place, le passage de l'acheuléen ou moustérien ;
à El Ouesra, au contraire, nous voyons l'acheuléen
s'affiner tout en conservant ses caractères généraux
pour aboutir, par d'insensibles transitions, au pur
solutréen f1).
Technique moustérienne pure de Bir el Ater
J'ai publié, il y a plusieurs années déjà, la pre-
mière industrie nettement moustérienne découverte
dans le Sud Constantinois <2). Mes recherches nou-
velles m'ont permis de relever plusieurs ateliers
moustériens très importants.
Nous avons, dans l'Afrique du Nord, une indus-
trie moustérienne qui est, dans tous ses détails, ab-
solument identique au moustérien français.
La station que j'ai découverte à Bir el Ater est, à
ce point de vue, la plus pure qui, jusqu'à ce jour,
soit encore connue dans l'Afrique du Nord. Ayant
signalé cette station l'an dernier dans le Bulletin de
la Société archéologique de Constantine, je ne revien-
(1) Certaines formes très archaïques d'EL Ouesra-paraissant m in^uer dans
le solutréen européen. Mais je me souviens d'avoir vu au .Musée de Ton-
.louse, avec M. Cartailhac qui voulait bien s'intéresser à mes théories nou-
velles, des outils solutréens absolument identiques aux pièces les plus pri-
mitives du solutréen d'El Ouesra.
Enfin, MM. Bouyssonie ont eu l'amabilité de m'adresser une pièce solu-
tréenne archaïque découverte par eux à l'entrée de la gr >ue d3 Bad ;goule.
Cette pièce est encore, par ses caractères de tai'ie, identique à notre so-
lutréen africain.
(2) Maurice Reygassc, Etude de paletluiologie maghrébine. Anthropolo-
gie, juillet-octobre 1910, pp. 351-369. M.isson, éditeur, Paris.