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Chaligne, ...: Étude sur l'armée romaine d'Afrique
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.13134#0090
î^uis, aux six tribuns, qui, par une vieille méfiance,
commandaient un jour, chacun à tour de rôle, César
substitua un légat, en réduisant les tribuns à un rôle
subalterne. Enfin, Auguste rendit ce corps définiti-
vement permanent en maintenant les légionnaires
au service pendant vingt ans au minimum et en se
réservant, au moins en principe, la nomination des
officiers.
A cette armée impériale, composée ainsi de soldats
de métier, il fallut une organisation stable et des
conditions de vie acceptables, même pour des gens
issus des basses classes.
La tente fit alors place à des camps bâtis, sauf,
bien entendu, pour les périodes d'opérations ; et
comme l'entretien des troupes coûtait fort cher, on
en diminua le plus possible le nombre, en les plaçant
là où elles étaient nécessaires, c'est-à-dire aux fron-
tières.
Dès lors, de par sa permanence dans une même
province, chaque légion, qui était un véritable petit
corps d'armée se suffisant à lui-même, eut sa vie
propre et sa physionomie particulière. Mais on con-
serva certaines traditions et certaines formes des
temps républicains. Par exemple, les officiers com-
mandants continuèrent à porter les titres de has-
taires, princes, pili, qui n'avaient plus aucune signi-
fication et à se hiérarchiser entre eux, depuis le
decimus hastatus posterior qui commandait la cin-
quante-neuvième centurie jusqu'au principilus qui
commandaient un jour, chacun à tour de rôle, César
substitua un légat, en réduisant les tribuns à un rôle
subalterne. Enfin, Auguste rendit ce corps définiti-
vement permanent en maintenant les légionnaires
au service pendant vingt ans au minimum et en se
réservant, au moins en principe, la nomination des
officiers.
A cette armée impériale, composée ainsi de soldats
de métier, il fallut une organisation stable et des
conditions de vie acceptables, même pour des gens
issus des basses classes.
La tente fit alors place à des camps bâtis, sauf,
bien entendu, pour les périodes d'opérations ; et
comme l'entretien des troupes coûtait fort cher, on
en diminua le plus possible le nombre, en les plaçant
là où elles étaient nécessaires, c'est-à-dire aux fron-
tières.
Dès lors, de par sa permanence dans une même
province, chaque légion, qui était un véritable petit
corps d'armée se suffisant à lui-même, eut sa vie
propre et sa physionomie particulière. Mais on con-
serva certaines traditions et certaines formes des
temps républicains. Par exemple, les officiers com-
mandants continuèrent à porter les titres de has-
taires, princes, pili, qui n'avaient plus aucune signi-
fication et à se hiérarchiser entre eux, depuis le
decimus hastatus posterior qui commandait la cin-
quante-neuvième centurie jusqu'au principilus qui