Société Archéologique, Historique et Géographique du Département de Constantine [Hrsg.]: Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique, Historique et Géographique du Département de Constantine (Sér. 5,12=55.1923-1924(1925))

J'avais à ce moment autour de moi, en plus de- mes
quatre ouvriers, une vingtaine d'indigènes, surtout des
enfants, tous très intrigués et ne perdant pas un seul

de mes mouvements.

Une fois de plus, et combien j'ai regretté n'avoir
jamais fait de photographie, je n'ai donc pu pren-
dre qu'un simple croquis, au crayon, aussi exact c^ie
possible, du squelette* dans sa disposition aussi étran-
ge qu'imprévue.

Les bizarreries de présentation des restes humains,
très souvent incomplets, ont déjà fait l'objet de mes
remarques à tel point que nous avons été à nous de-
mander si ces peuplades n'étaient pas anthropopha-
ges.

Les os longs des jambes se présentant en plongeant,
je pensais donc pouvoir recueillir le reste du corps
en profondeur et, pour faciliter le travail, je faisais de
suite dégager à l'opposé, en creusant, lorsque la tête
fût rencontrée, heureusement, sans trop de casse.

A partir de ce moment, j'ai dû seulement utiliser la
simple truelle d'archéologue.

Le croquis Fig. 4 donnera une idée assez exacte de
la curieuse présentation de ce squelette. En dessous
des os longs des jambes, enchevêtrés, et en avant, se
trouvait la tête, vue de dessus, la mâchoire supérieure
en dessous, la droite en prolongement horizontal et
reposant sur les os des bras. Immédiatement à côté,
le bassin, et en prolongement, la colonne vertébrale
avec les côtes la plupart encore en place. Toutes les
phalanges aussi bien des pieds que des mains avec leur
ossature complémentaire, étaient réunies, dispersées,
dans un même cantonnement.

Sauf les os des jambes qui étaient debouts et en