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Robert, Achille: Fêtes religieuses et pratiques musulmanes
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.13136#0055
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Ensuite, le mouton entier fût placé dans le même
plat de bois et englouti rapidement, les convives arra-
chant la viande avec les doigts, la fourchette étant
inconnue chez les Arabes de l'intérieur. Le repas ter-
miné, les convives après s'être lavé les mains souillées
par le beurre et la graisse du méchoui, récitèrent la
cinquième prière de la même façon que pour la qua-
trième prononcée à leur arrivée.
La nuit venue, les fidèles, toujours en lignes et pré-
cédés de l'Imam, il lût procédé à la lecture de onze
passages du Coran avec prosternation, identiques à
celles effectuées lors des prières. Cette lecture faite
par l'Imam et plusieurs Tolbas ensemble, les assis-
tants l'écoutèrent avec une attention des plus soute-
nues, puis tous allèrent s'endormir philosophique-
ment sur les tapis et nattes mis à leur disposition.
Le lendemain matin de la Nuit du Mystère, les Tol-
bas retournèrent chez eux, toujours solennellement,
d'un pas mesuré, calme, avec la dignité qui convient
à tout croyant lettré, à tout religieux musulman à qui
le Prophète recommande dans le 18" verset du XXXIe
chapitre du Coran : « Cherche à modérer ton pas et à
« baisser la voix, car la plus désagréable des voix est
« la voix de l'âme ».
La Fëtc du Printemps
(Tlaquao er Rrbia)
Les Musulmans ne s'en rapportant pas à la science
astronomique qui fixe le commencement du printemps
aux 19, 20 ou 21 mars, fêtent le dit printemps les 26,
27 ou 28 février. Cette année 1925, c'est le 28 février
que cette fête de la saison printanière a été célébrée
dans tout le Nord de l'Afrique par les Arabes.
Ensuite, le mouton entier fût placé dans le même
plat de bois et englouti rapidement, les convives arra-
chant la viande avec les doigts, la fourchette étant
inconnue chez les Arabes de l'intérieur. Le repas ter-
miné, les convives après s'être lavé les mains souillées
par le beurre et la graisse du méchoui, récitèrent la
cinquième prière de la même façon que pour la qua-
trième prononcée à leur arrivée.
La nuit venue, les fidèles, toujours en lignes et pré-
cédés de l'Imam, il lût procédé à la lecture de onze
passages du Coran avec prosternation, identiques à
celles effectuées lors des prières. Cette lecture faite
par l'Imam et plusieurs Tolbas ensemble, les assis-
tants l'écoutèrent avec une attention des plus soute-
nues, puis tous allèrent s'endormir philosophique-
ment sur les tapis et nattes mis à leur disposition.
Le lendemain matin de la Nuit du Mystère, les Tol-
bas retournèrent chez eux, toujours solennellement,
d'un pas mesuré, calme, avec la dignité qui convient
à tout croyant lettré, à tout religieux musulman à qui
le Prophète recommande dans le 18" verset du XXXIe
chapitre du Coran : « Cherche à modérer ton pas et à
« baisser la voix, car la plus désagréable des voix est
« la voix de l'âme ».
La Fëtc du Printemps
(Tlaquao er Rrbia)
Les Musulmans ne s'en rapportant pas à la science
astronomique qui fixe le commencement du printemps
aux 19, 20 ou 21 mars, fêtent le dit printemps les 26,
27 ou 28 février. Cette année 1925, c'est le 28 février
que cette fête de la saison printanière a été célébrée
dans tout le Nord de l'Afrique par les Arabes.