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Les Tolbas de la région, invités par de généreux
musulmans, se rendirent aux repas traditionnels;
vêtus de gandouras (chemises) et de burnous plus
blancs que ceux de leurs coreligionnaires illettrés, on
les voyait au nombre d'une cinquantaine, allant par
groupes de quatre ou cinq, chez leur riche amphytrion.
Pénétrés de l'importance de la cérémonie à laquelle
ils allaient assister, ils marchaient dignement, d'un
pas lent, calme, comme il est prescrit, ne causant pas,
se bornant à réciter mentalement les versets du Livre
Sacré, tenant en main un exemplaire d'El Corane el
Adhime, le livre sublime, à tranches jaunes, prove-
nant d'un libraire de Stamboul, la ville des Kbalifats,
toujours respectée dans laquelle se trouve la.célèbre
relique, le burnous du Prophète.
Parvenus sur les lieux du banquet, au moment du
Moghreb (soir), les Tolbas firent la prière en commun.
L'Imam choisi parmi les religieux les plus anciens, les
plus instruits et respectés, tourné vers la Kibla (direc-
tion de La Mecque), en avant du groupe de fidèles,
dévotement rangés sur deux rangs derrière lui.
Cette prière terminée, le repas eût lieu; le menu,
composé du Taame classique, du Couscouss et d'un
ou plusieurs moutons rôtis à la broche (Méchoui),
après avoir été égorgés de la façon liturgique la plus
correcte. Le couscouss fût servi dans de grands plats
en bois (Guessaas) autour desquels se groupèrent les
convives, une dizaine pour chaque plat, cpii, armés
d'une cuillère en bois, attaquèrent le plat et avalèrent
le couscouss à qui mieux mieux, non sans avoir pro-
noncé l'invocation religieuse préalable: Rism Allah!
Au nom de Dieu !
Les Tolbas de la région, invités par de généreux
musulmans, se rendirent aux repas traditionnels;
vêtus de gandouras (chemises) et de burnous plus
blancs que ceux de leurs coreligionnaires illettrés, on
les voyait au nombre d'une cinquantaine, allant par
groupes de quatre ou cinq, chez leur riche amphytrion.
Pénétrés de l'importance de la cérémonie à laquelle
ils allaient assister, ils marchaient dignement, d'un
pas lent, calme, comme il est prescrit, ne causant pas,
se bornant à réciter mentalement les versets du Livre
Sacré, tenant en main un exemplaire d'El Corane el
Adhime, le livre sublime, à tranches jaunes, prove-
nant d'un libraire de Stamboul, la ville des Kbalifats,
toujours respectée dans laquelle se trouve la.célèbre
relique, le burnous du Prophète.
Parvenus sur les lieux du banquet, au moment du
Moghreb (soir), les Tolbas firent la prière en commun.
L'Imam choisi parmi les religieux les plus anciens, les
plus instruits et respectés, tourné vers la Kibla (direc-
tion de La Mecque), en avant du groupe de fidèles,
dévotement rangés sur deux rangs derrière lui.
Cette prière terminée, le repas eût lieu; le menu,
composé du Taame classique, du Couscouss et d'un
ou plusieurs moutons rôtis à la broche (Méchoui),
après avoir été égorgés de la façon liturgique la plus
correcte. Le couscouss fût servi dans de grands plats
en bois (Guessaas) autour desquels se groupèrent les
convives, une dizaine pour chaque plat, cpii, armés
d'une cuillère en bois, attaquèrent le plat et avalèrent
le couscouss à qui mieux mieux, non sans avoir pro-
noncé l'invocation religieuse préalable: Rism Allah!
Au nom de Dieu !