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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 3
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Naville, Edouard: Un fonctionnaire de la XIIIe dynastie, d'après un monument appartenant au musée de Marseille
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0126
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110 Un Fonctionnaire de la XIIIe Dynastie.

M. Lieblein !, par un double déterminatif JJ |J qu'il n'est pas facile de reconnaître. Ces signes
ont quelque ressemblance avec | qui sert a écrire le nom d'Héliopolis, sans cependant qu'ils
soient identiques. On retrouve le déterminatif simple ajouté à la forme grammaticale du duel
dans le nom suivant de Set ~ ^ ©m^~ «la demeure de SebeJc à Set». Quant au sens

du mot les textes ne nous donnent pas d'indications claires à cet égard. La vignette

du papyrus N° 1 de Boulaq représente la demeure de Sebek sous la forme d'un sarcophage
placé entre deux arbres. Or, jusqu'à présent nous n'avons pas trouvé de mot qui soit un
nom d'arbre; en revanche nous avons les mots C*=>'H[ [ ^ (Pap. Ebers.) «fosse,puits, » ^^zB^
« canal, puits », qui doivent être l'origine du nom de la ville, que je traduirai donc les
deux puits.

Un fait curieux, qui se retrouve, du reste, dans des textes d'époque beaucoup plus récente,
c'est que le Fayoum ne paraît pas avoir fait partie de la division administrative du pays. Il
ne formait pas un nome distinct. Pausanias nous apprend que le nome Arsinoïte avait été créé
le dernier. Sous les Sebekhotep, le Fayoum est encore la région de Tesch, qui comprend, non-
seulement ce qui devint le nome Arsinoïte, mais une partie du nome d'Héracléopolis.

Ce n'est pas que le Fayoum soit une région considérée comme impure ou aban-
donnée. Bien au contraire, les rois de la XIIe et de la XIIIe dynastie semblent avoir eu
une prédilection spéciale pour cette partie du pays: c'est là qu'ils avaient construit le labyrinthe
et creusé le lac Moeris. Beaucoup de monuments, comme celui de Sebekhotep,. rattachent ces
dynasties au Fayoum, et il est probable (pie des fouilles faites dans cette province nous four-
niraient de nombreux renseignements sur l'histoire de ces princes.

A l'époque de Sebekhotep, le lac Moeris était déjà creusé, car, parmi les titres de cet
officier, nous voyons qu'il est gouverneur du bassin du Nord et du bassin du Midi. Cette
division subsiste aussi plus tard, puisque, dans le papyrus N° 2 de Boulaq, nous voyons
Sebek du lac Moeris naviguer sur le bassin du Nord et sur celui du Midi. Or, en consul-
tant le beau mémoire de M. Linant de Belleeonds sur le lac Moeris, on voit, qu'une barque
venant d'Egypte, entrant dans le lac près de ce qui est aujourd'hui lllahoun, et se dirigeant
vers Arsinoé, allait assez exactement de l'Est à l'Ouest, et coupait le lac suivant son petit
axe. De chaque côté, au Nord et au Midi, se trouvait une vaste étendue d'eau, se termi-
nant par un exutoire, un canal qui devait pouvoir se fermer et s'ouvrir, et qui, emmenant
le trop plein du lac, allait former comme aujourd'hui à l'Ouest du pays, les marais du
Birket-el-Ivorn. Ce sont, sans doute, ces marécages qui étaient le théâtre des exploits de
chasse du roi, et il me paraît évident que ce sont ces deux canaux, partant des extrémités
Nord et Sud du lac, qui, aujourd'hui, sont les ravins appelés le Bahr-Neslet et le Bahr-bêla-mâ,
qui étaient désignés sous le nom de ^ et \ Comme û s'agissait, par le moyen

de ces canaux, de régler le niveau du lac, il est naturel qu'ils fussent sous la surveil-
lance d'un officier °=^; préposé aussi aux marais de chasse, dont ces canaux étaient l'origine.

Un autre nom géographique qui apparaît dans cette inscription, c'est celui des
czzd^> i f de Tesch. Ce nom se retrouve dans la grande inscription d'une date très pos-
térieure qui orne le couloir de ronde d'Edfou, et qui raconte les grandes guerres d'Horus

1) Dictionnaire, n° 374.

2) Lepsius, Benkm., ii, 138, e.
 
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