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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

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Nr. 1
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Guyard, Stanislas: Notes assyriologiques, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0026
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20

Notes asstkiologiques.

» gods dishonoured (?), tkeir goddesses desecrated (?) I restée!». Le véritable sens de la
susdite phrase est : « Je calmai leurs dieux irrités et leurs déesses tachées ». C'est à
M. Lenokmant que nous sommes redevables de l'explication du verbe sabâsu (voir ses Études
cunéiformes, 2e fase., p. 8) ; seulement, ce savant a cru que sabâsu avait pour première radicale
un s, tandisqu'en réalité il faut orthographier par s. Ceci ressort avec évidence d'un passage
des fragments de la création (AL, p. 81, 1. 31) où nous lisons >— *<<J ^JJ J ina sa-
bâsisu «dans sa colère». E. II, 29, 1 obv., 1. 9, la même racine est donnée à la suite de
son synonyme zinu, mais cette fois un à remplace le s initial : ^ «< TT« ^n assyrien
le § et le s permutent souvent dans l'orthographe; cet exemple en sert de nouvelle preuve.
Pour ce qui est de zinû, on ne saurait douter un seul instant qu'il soit synonyme de sabâsu.
L'idéogramme ordinaire de ce dernier verbe est ^\\\ ]^T\ *<<~J ; or ce même idéogramme
représente zinû EA, III, I, 160 et E. II, 29, 1 obv. 1. 8. Ici, pourtant, le texte de Eawlimson
porte fautivement au lieu de JE=T| DIB.

Au présent du pael, 3e pers. du sing., zinû fait uzannû comme on peut s'en assurer
en se reportant à cette phrase de R. IV, 58, II, 24 J { <^f^J I <I§J I }} >-*f"

ilën u iëtarëu ittisu uzannû «celui qui a irrité son dieu et sa déesse contre lui». On observera
(pie le verbe zinû se construit toujours avec itti pris au sens de «à l'endroit de, contre».
Ajoutons que, d'ailleurs, le sens primitif à'itti «avec» est «lieu, endroit», comme le prouve
l'idéogramme de cette préposition. Voir encore le syllabaire A, n° 181 et 182

^T^J ittu « lieu ».
IV.

Dans les fragments de la création, AL, 81, 1. 9, on lit cette phrase : ^J^J |>- >~<|<

^Yï^(var. HT) ttTÏÏ W ^E^TT -TT >~W < IH -ÏÏ<T< « ««

comprise par Smith (cf. Ghald. Gen., p. 80) : « moge er binden tiamat, ihr Gefângniss ver-
schliessen und rings umgeben». Je crois pouvoir démontrer que tel n'en est pas le sens exact.
Liqme vient, selon moi, non pas de »^TM| >4£" ^ «prendre», mais d'une racine
>^ ^ qamû, qu'on peut rapprocher de l'arabe ç+ï, et qui veut dire quelque chose
comme «dompter, subjuguer, renverser». Voir, par exemple, E. III, 15, III, 19—20 : âïbi
Bâbili aqmû «je domptai ou vainquis l'ennemi de Babylone»; Nabuk., gr. inscr., II, 25 : aqmî
zâ'ïri « j'ai dompté ou vaincu l'ennemi». Ensuite, je suis certain que le mot ^S» f£H tZzn \
ou i^^yy^ contient une erreur de scribe, et qu'au caractère i^-j^p^ il faut

substituer ^r^, ce qui nous donne nipiëta ou napista «la vie». Voici sur quoi je me fonde
pour proposer cette correction. Les verbes qui suivent le mot £yy~ "i^^yyy^ sont
Usiq et liqrî. Or, la formule napistasu usiq uqarrî est en quelque sorte consacrée pour dire
qu'on a réduit quelqu'un à toute extrémité. Voir Ass., éd. Smith, p. 59 et passim. Je n'hésite
donc pas à transcrire et à traduire ainsi la ligne entière :
liqmê tiamat (ou tisallat) napistasa Usiq u liqrî.

« Qu'il dompte le monstre tiamat (ou tisallat), qu'il réduise sa vie à toute extrémité ».
Dans l'état actuel de nos connaissances, il est assez difficile de rendre compte du
verbe iqrî. Pour ce qui est de sâqu (d'où Usiq) j'y vois une racine correspondante à l'arabe
 
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