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A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
CôJih T. M. f,femina sapiens, prudens, qui a pour masculin c*Jie T. M. n, sapiens,
ppudens, a pour analogue, dans la langue antique, 1J [
ment, qui est féminin. C^Ae-c^H remontent "à un nom qui fait
J s. — sabaou
au masculin et sabait au féminin : l'j, se diphtonguant avec a de la racine ^J^^
sagesse, enseigne-
sabai [sbaou], instruire, a donné sabaî, puis sabait-sabai-sabaî-cô,ê.h au féminin.
Il arrive quelquefois que la résolution en h, prouvée pour une époque antérieure,
ne se maintient pas en copte. Ainsi ru^ T. n, ne, enx*^ «x^1 M., se trouve dans un
des papyrus démotiques à transcriptions grecques sous la forme krh1, répondant à
amam ,-w_
l'hiéroglyphe nakait, qu'on rencontre déjà masculin sous la XIXe dynas-
xiii
tie2 : le doublet «kh a été étouffé par les doublets nu^, ïîx^i- Le cas est très rare
jusqu'à présent, et le plus souvent le doublet en h a eu la vie plus tenace : <~> t—>
kharait, et, par chute du <=> t, 0=0 kh°rai, khrai, khraî-khrae-khr/e, s5pe-s5pH
M. % 2.pe"2.ph T. B. Te, Cibus, ^v^^^^^îD ÂSHAIT-ÂSHAÎ-ÂSHAI-ÂSHAE-AsH^E, ô.uj*,i
T. M., e,ujei B. n, esujH-ô,ige T. tc, multitudo3, etc. Un bon nombre de mots coptes dont
le prototype ancien est incertain encore doivent dériver ainsi de féminins égyptiens en
ait, diphtongués au cours des temps : cjulh T. M. t, vox, SAMÂiT-saMÂiT, smai-smaî-
smaé-smtE, se rattache ainsi à 1 samaït, forme nominale ou infinitive de 1
V Su SAMA0U> crier, émettre ta voix, un cri, la voix; ^th T. Te, contus, hasta, suppose
un *hataït-khataït, que je n'ai pas rencontré. Plusieurs noms en -h m'induisent à
admettre, pour les formes de l'égyptien ancien qui les ont précédés, des prononciations
que je n'aurais pas songé à leur attribuer. Brugsch a rapproché très heureusement un
mot copte dont l'orthographe est assez instable, <^Ah, s'pH, cAk M. ^, scorpius, de l'an-
tique | l3$P> | âfip4 ' l'équation h = ai-ai, qui résulte des indications données plus
haut, semble indiquer une vocalisation zaraît et non zarït, ce qui, du reste, n'a rien
d'extraordinaire, <=> étant souvent l'équivalent de ^ ra-ro. De même, ujo-ypit T.
M. B. Te, -'jpsTov, 2ru(xiflé<rciîp'iov, Thuribulum, igniarium, vas quo oleum infunditur, semble
supposer une vocalisation en ait, au terme égyptien dont il dérive, peut-être, comme le
veut Brugsch, le démotique ^4;4^7? ta kiiaouraït-khouraï5. De même encore, ceim,
cmie T. tc, arca, capsa, capsula, répond à un terme antique signifiant boîte, caisse, et
qui est conservé avec un sens restreint dans {( la cabine d'une barque6 : l'équi-
valence h = ai semble indiquer une prononciation antérieure sinait-sinai-senaé, ou
amw n aurait été vocalisée en a. J'en dirai de même pour ujim T. M. t, cyne T. tc, liortus,
dont je n'ai rencontré jusqu'à présent, comme Brugsch, qu'un équivalent au pluriel
1. Papyrus gnoslique de Leyde, pl. XIII, 1. 31.
2. Papyrus Anastasi IV, pl. XIII, dernière ligne.
3. Steindorff l'explique directement, sans diphtongaison « par zs',-t, vocalisé ac£ë£, de la racine ci>', ^uje/j",
multiplier, croître >< (Koptischo Grammatik, p. 47, § 70, 8).
4. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 1697.
5. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 1036; cf. un mot analogue, p. 1126.
6. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 1244; peut-être aa/waa 1WW1, le damier des Égyptiens, doit-il
se rattacher à ce même mot et signifie-t-il la boite, où l'on renferme les pious et sur les deux faces de laquelle
on joue.
A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
CôJih T. M. f,femina sapiens, prudens, qui a pour masculin c*Jie T. M. n, sapiens,
ppudens, a pour analogue, dans la langue antique, 1J [
ment, qui est féminin. C^Ae-c^H remontent "à un nom qui fait
J s. — sabaou
au masculin et sabait au féminin : l'j, se diphtonguant avec a de la racine ^J^^
sagesse, enseigne-
sabai [sbaou], instruire, a donné sabaî, puis sabait-sabai-sabaî-cô,ê.h au féminin.
Il arrive quelquefois que la résolution en h, prouvée pour une époque antérieure,
ne se maintient pas en copte. Ainsi ru^ T. n, ne, enx*^ «x^1 M., se trouve dans un
des papyrus démotiques à transcriptions grecques sous la forme krh1, répondant à
amam ,-w_
l'hiéroglyphe nakait, qu'on rencontre déjà masculin sous la XIXe dynas-
xiii
tie2 : le doublet «kh a été étouffé par les doublets nu^, ïîx^i- Le cas est très rare
jusqu'à présent, et le plus souvent le doublet en h a eu la vie plus tenace : <~> t—>
kharait, et, par chute du <=> t, 0=0 kh°rai, khrai, khraî-khrae-khr/e, s5pe-s5pH
M. % 2.pe"2.ph T. B. Te, Cibus, ^v^^^^^îD ÂSHAIT-ÂSHAÎ-ÂSHAI-ÂSHAE-AsH^E, ô.uj*,i
T. M., e,ujei B. n, esujH-ô,ige T. tc, multitudo3, etc. Un bon nombre de mots coptes dont
le prototype ancien est incertain encore doivent dériver ainsi de féminins égyptiens en
ait, diphtongués au cours des temps : cjulh T. M. t, vox, SAMÂiT-saMÂiT, smai-smaî-
smaé-smtE, se rattache ainsi à 1 samaït, forme nominale ou infinitive de 1
V Su SAMA0U> crier, émettre ta voix, un cri, la voix; ^th T. Te, contus, hasta, suppose
un *hataït-khataït, que je n'ai pas rencontré. Plusieurs noms en -h m'induisent à
admettre, pour les formes de l'égyptien ancien qui les ont précédés, des prononciations
que je n'aurais pas songé à leur attribuer. Brugsch a rapproché très heureusement un
mot copte dont l'orthographe est assez instable, <^Ah, s'pH, cAk M. ^, scorpius, de l'an-
tique | l3$P> | âfip4 ' l'équation h = ai-ai, qui résulte des indications données plus
haut, semble indiquer une vocalisation zaraît et non zarït, ce qui, du reste, n'a rien
d'extraordinaire, <=> étant souvent l'équivalent de ^ ra-ro. De même, ujo-ypit T.
M. B. Te, -'jpsTov, 2ru(xiflé<rciîp'iov, Thuribulum, igniarium, vas quo oleum infunditur, semble
supposer une vocalisation en ait, au terme égyptien dont il dérive, peut-être, comme le
veut Brugsch, le démotique ^4;4^7? ta kiiaouraït-khouraï5. De même encore, ceim,
cmie T. tc, arca, capsa, capsula, répond à un terme antique signifiant boîte, caisse, et
qui est conservé avec un sens restreint dans {( la cabine d'une barque6 : l'équi-
valence h = ai semble indiquer une prononciation antérieure sinait-sinai-senaé, ou
amw n aurait été vocalisée en a. J'en dirai de même pour ujim T. M. t, cyne T. tc, liortus,
dont je n'ai rencontré jusqu'à présent, comme Brugsch, qu'un équivalent au pluriel
1. Papyrus gnoslique de Leyde, pl. XIII, 1. 31.
2. Papyrus Anastasi IV, pl. XIII, dernière ligne.
3. Steindorff l'explique directement, sans diphtongaison « par zs',-t, vocalisé ac£ë£, de la racine ci>', ^uje/j",
multiplier, croître >< (Koptischo Grammatik, p. 47, § 70, 8).
4. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 1697.
5. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 1036; cf. un mot analogue, p. 1126.
6. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 1244; peut-être aa/waa 1WW1, le damier des Égyptiens, doit-il
se rattacher à ce même mot et signifie-t-il la boite, où l'on renferme les pious et sur les deux faces de laquelle
on joue.