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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

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Nr. 3-4
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Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0194
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184

A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

o-s-ei, una, et avec les suffixes ot&&- pour les deux genres, en memphitique otm, unus,
aliquis, on, una, en bashmourique, o-s-ei-oTreei, unus, aliquis, os-i, una. Il prenait en
égyptien les deux suffixes et ~jj ( ; 1 n^^^^f' a ^ourn^ ^e c°pte ottcot T. M. B.,
unus, unicus, mais <v' ( a donné en thébain ot^t-ot^t, [jul^]t^t, solus, en mem-

phitique o-s-es^T, [axjul^Jtô,t, en bashmourique o-s-ae-r, o-s^ee-r, toutes formes employées avec
les suffixes. Le y de i était vocalisé en a, comme le prouvent les transcriptions
coptes, et la même difficulté de rendre avec notre alphabet cette articulation qui justi-
fiait en français les transcriptions, puis les prononciations Aali d'un nom tel que u
Ali, a produit en copte les prononciations ot&- et ot&&-. La variante | ouai
justifie le masculin memphitique otm et bashmourique oTei-oreei; le féminin <J=L^
ouait est l'origine du féminin thébain otm, comme du memphitique et du bashmou-
rique otï, mais j'aurai à revenir prochainement sur la disparition de l'a. dans cette
dernière forme. <r~\ ^^'\> donne, par la diphtongaison de L'a de ouï), avec l'ou du

masculin singulier, ouÂThjtou, le copte otiot. l_û^r£'"|^| 0UA^TI donne d'abord ouaiti-
ouaaiti, qui, se diphtonguant selon les procédés mentionnés au cours de cette étude,
donne d'abord *ouaeit, conservé dans le bashmourique oT^ee-r-oi^eT, puis ot*,t-, otam-;
I'i-k du ouati-ouate, qui a disparu, reparaît quand le mot est uni aux pronoms suffixes, Fe
étant nécessaire pour prononcer des groupes tels que AxjuaveJrq. Les pronoms suffixes
avaient pour effet de déplacer l'accent, et l'on avait doult, la main, mais douitou-ka,
douité-k, ta main. C'est ce déplacement d'accent qui a, je crois, produit en thébain et en
memphitique la disparition de 11 cle ouaiti : il entraînait probablement un changement
de l'i en a analogue à celui du pluriel ju.epa.Te de jmepiT, et du féminin amen[a]tit-amentit
de amenIti, soit ouaatÉ- au lieu cle ouaiti, puis ot^t-, otnvt-. Je rattache la forme
cAXô.juLaT-cjuiajuLaô,T au même ordre de faits : la présence du v, une forme féminine qui
déplaça l'accent et modifia l'i en a atone, puis la chute clos marques du féminin -t,
puis i-e. Si l'on trouve que j'abuse cle ces suppositions cle formes féminines intermé-
diaires, je prie qu'on veuille attendre avant cle les écarter le moment où j'aurai pu les
authentiquer, et je me contenterai pour le moment cle rappeler que clans le dialecte
éthiopien d'époque ptolémaique, qui est une variété du dialecte thébain, les vocalisations
en \\ final, i-e, abondent où l'orthographe conventionnelle cle l'égyptien littéraire
ne met qu'un o t nu, <==>, , ,'même y\ , soit arti-erte, dati-bate,

1 a, W en W û W j^\\'

NIBTI-NEBTE, MAOUTI-MAOUTE, pÔUI' ^ , ^ , ^ , oj^ IRlT, ï>AlT, NIBlT, MAOUlT .

Or, à cette époque, ces i terminaux marquent bien un féminin dont le ^ est tombé, si
bien qu'une forme ' * par exemple, suppose un ïTatït qui n'est pas sans exemple.
Je ne dis pas que tous ces mots aient passé consciemment par la filière que je crois
reconnaître; quelques-uns seuls l'ont fait, puis le mécanisme établi, l'analogie en
appliqua tous les effets à d'autres mois, sans obliger ceux-ci à parcourir les stages
successifs cle la déformation, si bien qu'une forme <~==^ dati-datÉ a pu se substituer à

1. Maspero, Notes sur différents points de grammaire et d'histoire, dans les Mélanges d'Archéologie,
t. iii, p. 122-123.
 
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