LE CULTE DES ROIS
185
<~=> ïJAiT et devenir bat, sans qu'on ait dit jamais à l'origine »ati pour le
masculin, puis uatït pour le féminin.
J'arrête là, sauf à préciser mon opinion sur la matière, lorsque j'aurai examiné les
formes diverses de la flexion en parallèle à la flexion en | ( ; on verra alors qu'une
partie des faits que j'ai indiqués ici marquent seulement une étape provisoire de la
reche relie.
§ XI. Sur deux noms coptes en -htprovenant d'une diphtongaison de Ai. — Je
pourrais maintenant indiquer l'origine d'un certain nombre de substantifs ou d'adjectifs
coptes en -ht, et, par suite, la prononciation de leurs correspondants égyptiens les plus
rapprochés dans le temps : je me bornerai à en signaler deux pour le moment :
3ht T. M. B., cor, est l'égyptien -=^0 qu'on transcrit d'ordinaire hâti. La forme
seule de la finale ^\\ m'avait déjeà donné à penser que le mot était un nom d'agent
dérivé de la racine hâit, probablement le conducteur, le guide, le marcheur,
d'après le mouvement perpétuel de l'organe : l'analogie avec g^Am-, avis, de iialaiti,
nous porte à lire le groupe hï?aiti-haiti, qui est devenu par diphtongaison iiait-haÉt-
h^t-gHT. La forme avec les suffixes est gTH T., g-&H M., et la façon dont le mot a
reporté sa vocalisation de devant le t par derrière suffirait à prouver que l'addition
des suffixes déplace vraiment l'accent tonique des mots : HAm-gHT s'est transformé
en HTAi-gTH dans g-e-Hq, g^mi, htai[J:]-fou, htai[/e]-nou, et nous verrons cette même
diphtongaison en a!-h se reproduire ailleurs à la même place, sous l'influence d'un
suffixe qui déplace l'accent.
Eht T. M., ramus palmœ, fait au pluriel M. g^n, ramipalmarum, de la même
manière que xinpiT fait Axenp^ : on serait disposé, d'après cette forme plurielle, à sup-
poser un singulier biti, si la diphtongaison ai == h ne nous obligeait à préférer une
forme baiti pour origine de &ht. Et, en effet, &ht a pour doublet T. Jà^i M. m, ramus
palmœ, palma, qu'on retrouve dans ajen^i M. = ujen&HT AL, lignum rami palmœ,
baculus palmœ, et dans i^iAm- T. M., costa, ramus palmœ : k^i est l'ancien J "^^^j^, ^
bait, qui, après avoir perdu son -t, est passé du féminin au masculin sous l'influence de
la terminaison -i. Bht est évidemment à A^i, ce que gHT est à gH-HÂi, un composé baiti
où ô.i s'est diphtongue en h; baiti faisait nécessairement au pluriel baatiou, baati-
baatÉ, analogue à g^A^Te cle gevAm-, mais où les deux a se sont fondus en un seul
comme ceux de gd,Ad,d.Te dans g^A^Te. Rht T. t, costa, est probablement le même mot
que ê.ht, costa palmœ.
LE CULTE DES ROIS DANS LÀ PÉRIODE PRÉBABYLONIENNE
PAR
Fr. Thureau Dangin
Le texte que je reproduis ci-dessous est au Musée de Constantinople. C'est, autant
qu'il m'en souvient, une tablette d'environ cinq à six centimètres de hauteur; elle est
RECUEIL, XIX. — NOUV. SÉR., III. 24
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<~=> ïJAiT et devenir bat, sans qu'on ait dit jamais à l'origine »ati pour le
masculin, puis uatït pour le féminin.
J'arrête là, sauf à préciser mon opinion sur la matière, lorsque j'aurai examiné les
formes diverses de la flexion en parallèle à la flexion en | ( ; on verra alors qu'une
partie des faits que j'ai indiqués ici marquent seulement une étape provisoire de la
reche relie.
§ XI. Sur deux noms coptes en -htprovenant d'une diphtongaison de Ai. — Je
pourrais maintenant indiquer l'origine d'un certain nombre de substantifs ou d'adjectifs
coptes en -ht, et, par suite, la prononciation de leurs correspondants égyptiens les plus
rapprochés dans le temps : je me bornerai à en signaler deux pour le moment :
3ht T. M. B., cor, est l'égyptien -=^0 qu'on transcrit d'ordinaire hâti. La forme
seule de la finale ^\\ m'avait déjeà donné à penser que le mot était un nom d'agent
dérivé de la racine hâit, probablement le conducteur, le guide, le marcheur,
d'après le mouvement perpétuel de l'organe : l'analogie avec g^Am-, avis, de iialaiti,
nous porte à lire le groupe hï?aiti-haiti, qui est devenu par diphtongaison iiait-haÉt-
h^t-gHT. La forme avec les suffixes est gTH T., g-&H M., et la façon dont le mot a
reporté sa vocalisation de devant le t par derrière suffirait à prouver que l'addition
des suffixes déplace vraiment l'accent tonique des mots : HAm-gHT s'est transformé
en HTAi-gTH dans g-e-Hq, g^mi, htai[J:]-fou, htai[/e]-nou, et nous verrons cette même
diphtongaison en a!-h se reproduire ailleurs à la même place, sous l'influence d'un
suffixe qui déplace l'accent.
Eht T. M., ramus palmœ, fait au pluriel M. g^n, ramipalmarum, de la même
manière que xinpiT fait Axenp^ : on serait disposé, d'après cette forme plurielle, à sup-
poser un singulier biti, si la diphtongaison ai == h ne nous obligeait à préférer une
forme baiti pour origine de &ht. Et, en effet, &ht a pour doublet T. Jà^i M. m, ramus
palmœ, palma, qu'on retrouve dans ajen^i M. = ujen&HT AL, lignum rami palmœ,
baculus palmœ, et dans i^iAm- T. M., costa, ramus palmœ : k^i est l'ancien J "^^^j^, ^
bait, qui, après avoir perdu son -t, est passé du féminin au masculin sous l'influence de
la terminaison -i. Bht est évidemment à A^i, ce que gHT est à gH-HÂi, un composé baiti
où ô.i s'est diphtongue en h; baiti faisait nécessairement au pluriel baatiou, baati-
baatÉ, analogue à g^A^Te cle gevAm-, mais où les deux a se sont fondus en un seul
comme ceux de gd,Ad,d.Te dans g^A^Te. Rht T. t, costa, est probablement le même mot
que ê.ht, costa palmœ.
LE CULTE DES ROIS DANS LÀ PÉRIODE PRÉBABYLONIENNE
PAR
Fr. Thureau Dangin
Le texte que je reproduis ci-dessous est au Musée de Constantinople. C'est, autant
qu'il m'en souvient, une tablette d'environ cinq à six centimètres de hauteur; elle est
RECUEIL, XIX. — NOUV. SÉR., III. 24
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