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A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
nom en t, nous verrons qu'elles contiennent presque toujours un 0 à la seconde syllabe
contre un x à la première. Or, les transcriptions en s, Siaoïç-Suruiç, et la transcription
copte xi-soûl prouvent qu'aux bas temps de la langue, les deux sons correspondant aux
deux | z du terme antique étaient identiques ; le 0 ayant été employé pour exprimer la
valeur particulière au | .^"^ , il résulte de l'observation précédente que la transcription
régulière d'un mot tel que I aurait été et&ÔTjç-eiewetç, et non Tie67)ç-Ti6u>ei<;. Mais on
sait la répugnance que les Grecs éprouvaient à commencer deux syllabes de suite par
un son tel que 0 ou y : ils ne voulaient point de formes comme 6(67)^.1, OÉO-^a, 6e6vew<;,
6i8àffcrw, mais ils prononçaient et ils écrivaient xtànpi, xéOïjtox, xe8veu><;, xi6à<jarw, avec un x au
redoublement de la première syllabe contre le 0 de la racine. L'analogie les poussa donc
à traiter un mot tel que i comme leurs redoublements des thèmes en 0 initial, et,
par suite, à écrire TtOôr,? avec un t initial, au lieu de G'.Oôr,? que la prononciation indi-
gène exigeait. M. Spiegelberg nous fournit la preuve que le nom ainsi modifié pouvait
devenir méconnaissable pour les Égyptiens de race, et leur sembler emprunter au grec. La
forme du nom qui, pour l'orthographe, répondrait à la forme antique J^j^ avec ses
deux J, \ jij ]_» J_, est rare. La forme la plus fréquente est ^ fj J_^
et que je préférerais transcrire
que M. Spiegelberg transcrit ^._^ ^
4 l^^r" ^ ' CG CJui n°US clonnerait un T à l'initiale au lieu du j du nom an-
tique; en ce cas, le nom démotique, ainsi qu'il arrive parfois, aurait été reécrit d'après
le son qu'il avait pris en grec.
La prononciation Staoïç-Stautç-'xi'xtoi nous montre, pour les dernières époques de la
langue, un système vocalique 1+ u>-ot-o + i répondant à une orthographe antique,
et 11 ï®^\[ '• ^es deux des orthographes antiques sont respectivement
1 et o-ou-ô dans l'orthographe moderne, et seul le H final a conservé sa valeur 1. Si
nous prenons le thème d'où le nom propre dérive, nous trouvons qu'en copte on a •xicx M.
m, [ô.nj'xco'x T. n, caput, princeps, dux, pour J l'^/f ' °^ Ie premier est rendu
co, tandis que le second est tombé. Si nous passons de là au terme de même aspect exté-
rieur, mais qui signifie ennemi | I^^^S ^j,, J__ _j_^e copte nous fournit un système
vocalique différent, ■s6,'se T. n, -xa-xi M. m, ■xeosi B. n, qui fait au pluriel ■xrx.eeTr,
xiseeTe, •xi's.eoTr T. Le groupe \ \ et ses dérivés répondent à trois vocalisations diffé-
rentes
su/i fra k'a Itw ^ îv^
Puisque l'orthographe hiéroglyphique nous montre deux <è\ a comme voyelles inhé-
1. J'aurai à revenir sur ce point, et à montrer que les deux valeurs r et existent pour le signe
démotique. m. Spiegelberg a une tendance à restreindre la polyphonie des signes démotiques qui me paraît
l'avoir entraîné quelquefois trop loin.
A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
nom en t, nous verrons qu'elles contiennent presque toujours un 0 à la seconde syllabe
contre un x à la première. Or, les transcriptions en s, Siaoïç-Suruiç, et la transcription
copte xi-soûl prouvent qu'aux bas temps de la langue, les deux sons correspondant aux
deux | z du terme antique étaient identiques ; le 0 ayant été employé pour exprimer la
valeur particulière au | .^"^ , il résulte de l'observation précédente que la transcription
régulière d'un mot tel que I aurait été et&ÔTjç-eiewetç, et non Tie67)ç-Ti6u>ei<;. Mais on
sait la répugnance que les Grecs éprouvaient à commencer deux syllabes de suite par
un son tel que 0 ou y : ils ne voulaient point de formes comme 6(67)^.1, OÉO-^a, 6e6vew<;,
6i8àffcrw, mais ils prononçaient et ils écrivaient xtànpi, xéOïjtox, xe8veu><;, xi6à<jarw, avec un x au
redoublement de la première syllabe contre le 0 de la racine. L'analogie les poussa donc
à traiter un mot tel que i comme leurs redoublements des thèmes en 0 initial, et,
par suite, à écrire TtOôr,? avec un t initial, au lieu de G'.Oôr,? que la prononciation indi-
gène exigeait. M. Spiegelberg nous fournit la preuve que le nom ainsi modifié pouvait
devenir méconnaissable pour les Égyptiens de race, et leur sembler emprunter au grec. La
forme du nom qui, pour l'orthographe, répondrait à la forme antique J^j^ avec ses
deux J, \ jij ]_» J_, est rare. La forme la plus fréquente est ^ fj J_^
et que je préférerais transcrire
que M. Spiegelberg transcrit ^._^ ^
4 l^^r" ^ ' CG CJui n°US clonnerait un T à l'initiale au lieu du j du nom an-
tique; en ce cas, le nom démotique, ainsi qu'il arrive parfois, aurait été reécrit d'après
le son qu'il avait pris en grec.
La prononciation Staoïç-Stautç-'xi'xtoi nous montre, pour les dernières époques de la
langue, un système vocalique 1+ u>-ot-o + i répondant à une orthographe antique,
et 11 ï®^\[ '• ^es deux des orthographes antiques sont respectivement
1 et o-ou-ô dans l'orthographe moderne, et seul le H final a conservé sa valeur 1. Si
nous prenons le thème d'où le nom propre dérive, nous trouvons qu'en copte on a •xicx M.
m, [ô.nj'xco'x T. n, caput, princeps, dux, pour J l'^/f ' °^ Ie premier est rendu
co, tandis que le second est tombé. Si nous passons de là au terme de même aspect exté-
rieur, mais qui signifie ennemi | I^^^S ^j,, J__ _j_^e copte nous fournit un système
vocalique différent, ■s6,'se T. n, -xa-xi M. m, ■xeosi B. n, qui fait au pluriel ■xrx.eeTr,
xiseeTe, •xi's.eoTr T. Le groupe \ \ et ses dérivés répondent à trois vocalisations diffé-
rentes
su/i fra k'a Itw ^ îv^
Puisque l'orthographe hiéroglyphique nous montre deux <è\ a comme voyelles inhé-
1. J'aurai à revenir sur ce point, et à montrer que les deux valeurs r et existent pour le signe
démotique. m. Spiegelberg a une tendance à restreindre la polyphonie des signes démotiques qui me paraît
l'avoir entraîné quelquefois trop loin.