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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 27.1905

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Legrain, Georges: Renseignements sur les dernières découvertes faites à Karnak
DOI article:
Daressy, Georges: Hymne à Khnoum du temple d'Esnéh, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12682#0089
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HYMNE A KHNOUM

de parenté qui reliait Psammétique II à Apriès et à Ankhnasnofirabri, et nous montre
l'exemple encore unique d'une femme exerçant les fonctions de premier prophète d'A-
mon. La statuette semble avoir été dédiée le jour même de l'élévation de la princesse au
pouvoir suprême thébain; elle est fine et gracieuse, et l'œuvre peut compter parmi les
plus jolies de l'art égyptien. Le dernier premier prophète d'Amon, que nous retrouvions
après la princesse Ankhnasnofirabrî, est un nommé Nsipaouttooui, connu déjà par
d'autres monuments. Sa statuette, celle de son fils Osorouer et celle de son petit-fils
Nakhtmontou nous permettent de placer ce pontificat vers la fin de la XXXe dynastie.
En effet, Nakhtmontou nous apparaît dans un costume entièrement différent de ceux
que nous connaissions jusqu'alors; c'est une lourde tunique serrée sous les seins
et tombant tout droit jusqu'aux chevilles, une étoffe frangée est jetée sur les épaules.
Ce vêtement typique est porté par de nombreux personnages, dont un, entre autres,
vécut sous Nectanébo. Nous pouvons donc assigner cette date extrême à cette nouvelle
mode.

Nous n'avons presque rien trouvé de l'époque grecque, sinon deux statuettes de
femmes, un assez beau bronze d'Harpocrate et deux monnaies ptolémaïques en bronze.
Enfin, des fragments nous montrent deux personnages gauchement drapés à la grecque
clans un manteau frangé. Une dernière statuette appartient à un personnage qui nous
apparaît couronné de lauriers, drapé dans un manteau jeté par-dessus une tunique
cousue; nous ne saurions dire encore si celui-ci fut un Grec ou un Romain, mais c'est
le monument le plus récent, celui qui date la cachette.

Tels sont les principaux résultats cle la découverte de cette année. Nous n'avons pu
qu'en esquisser l'ensemble. Ce n'est que quand le catalogue complet en sera terminé
qu'on pourra se mettre à l'étude approfondie de cette masse de documents et en tirer
tous les enseignements qu'elle renferme.

Le Caire, 29 septembre 1904.

HYMNE A KHNOUM DU TEMPLE D'ESNÉH

PAR

G. Daressy

La partie inférieure du mur formant le fond de la salle hypostyle (la seule dé-
blayée) du temple d'Esnéh est occupée par deux longs textes placés de part et d'autre
de la porte centrale. Le premier texte, à gauche de la porte, est un hymne à Khnoum
considéré comme créateur de l'univers; le second énumérait les noms sous lesquels ce
dieu était adoré dans les différentes parties de l'Egypte. Ces inscriptions, si intéres-
santes pour l'étude de la religion égyptienne à l'époque des Ptolémées, n'ont jamais été
publiées in extenso; Brugsch-Pacha avait seulement donné environ la moitié de la pre-
mière dans son Thésaurus et le titre qui la surmonte dans le Recueil de Monuments '.

1, Thésaurus, t. IV, p. 625, et traduction, p. 647; Recueil cle Monuments, t. II, pl. LXXII.
 
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