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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 37.1915

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Maspero, Gaston: Les monuments égyptiens du Musée de Marseille
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12744#0018
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■12

LES MONUMENTS ÉGYPTIENS DU MUSÉE DE MARSEILLE

» puis s'envole et arrive à l'horizon, et alors il lui est donné du pain au ciel à la suite
» de Râ, du pain sur la terre à la suite de Gabou, il saisit l'air, il empoigne la brise du
» nord, il aspire l'eau aux vases à libation sur cette colline (occidentale) du ciel », où
vont tous les morts. Osiris, identifié à Râ, est ici un faucon, et c'est pour cela que
notre texte emploie tant d'images empruntées à la vie de l'oiseau. Les offrandes que le
mort trouve à l'horizon sont les pains et l'eau que la déesse lui prépare dans son syco-
more. Sous la plante des pieds, on voit une représentation, dont je ne connais pas
d'autre exemple, un tertre arrondi au sommet et couronné de quatre arbres allongés en
cône : l'inscription nous apprend qu'Osiris y repose, sous la garde de deux divinités à
corps d'homme, à tête de bélier surmontée de deux longues pousses de palmier. Elles
sont accompagnées, celle de droite, d'un long serpent nommé j ®J ^ ^ï^'Tr^^j)
« Celui qui danse dans ses ténèbres », à gauche, de la plume de vérité. L'inscription

□ % I 1 |\ H □ v\ I fi \\v « C est, ici, la demeure

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» où se cache la pourriture qui est en elle; c'est, ici, la colline d'Osiris. Car, étant
» dans l'Occident, c'est vers elle que sort sur la terre à intervalles l'offrande funéraire
» qui s'y trouve; [et cela] c'est ce dieu et Khonsou ». « Ce dieu » et Khonsou, ce sont
évidemment les deux divinités à tête de bélier que je viens de décrire; le tertre lui-
même est celui qui cache le tombeau d'Osiris à Abydos, et les arbres qui le couronnent
ne seraient-ils pas la marque du fameux 0 (< canton de l'arbre Pouka »?

a

C'est la première fois que nous voyons représentées et décrites avec autant de netteté
la tombe du dieu et sa dépouille funèbre. La courte inscription tracée derrière la di-
vinité de droite nous donne la raison pour laquelle le tombeau d'Osiris a été figuré
sur le sarcophage : 7 "« •'. tf£ \A ffl 7 f\ S) 1 U ° Ifl Œ

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JJ r_ n^v <( ^e m®me Qu'Horus a trouvé son Œil, de même que Sît a trouvé ses
)) testicules, le défunt Pétosiris a trouvé sa demeure sur terre ». Le mort étant Osiris,
la demeure du mort est nécessairement le tombeau d'Osiris.

Cet ensemble de scènes est garni, en bordure, de deux longues bandes d'hiéro-
glyphes renfermant une formule et les titres du défunt. A gauche • | J§ X V

g I

« Dit — Harmakhis, Khnoumou-Rà, Horus, Râ, Totouinen, Nouît, Osi-

» ris : « Premier prophète de Mînou, de Thot, d'Ouazît, Pétosiris, juste de voix ,
» fils || de Pétéarpochrati, né de la dame Posdi, juste de voix, tu sors en la personne
» de Râ, tu vois le disque, tu 'mets en paix celui qui se lève dans le Nou, tu parcours
» le ciel, tu escalades Nouît, tels'ceux qui vivent parmi les astres (dieux) de Sothis, et
» tu te lèves parmi les étoiles (les dieux) qui ( == ) font Je sâ des corps der-

\ AAAAAA AAAAAA /
 
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