DE LA PHONÉTIQUE ÉGYPTIENNE
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» confondre avec t : ^o\oc do'los, iop^ôaiHc tordants, ngenv^iopon enhândôron, à côté
i) de irre^o-y^ek end'îiâd'ôd'cfa, -xe d'à, » etc., où le •>>. prononcé d'lui paraît être l'in-
tradentale arabe S; il avoue d'ailleurs que c'est là une prononciation artificielle, et que
les Coptes actuels « affectent même parfois de substituer le son d[ [S] à celui de-v = d,
» donnant par là à leur lecture une apparence d'érudition1 ». De tous ces faits il résulte
que, ce cas d'affectation à part, le copte, en admettant dans son alphabet, n'y a
pas introduit un son nouveau, mais qu'il a simplement assimilé la spirante a à la sonore
d-t, provenant de l'égyptien s=>,°ï ^, <=^>.
5 est encore moins usité que et il ne se trouve guère que dans quelques mots
grecs comme ^Hnwii, ^ooort, ^ooonujHJu., ^hthcic, n^ppHci^e, mp^e ; il y était assimilé à
notre z, mais il prit la valeur d'une simple s douce ou forte selon les circonstances,
comme le prouvent les variantes Aoec pour Aoo^, «.noT&^e-»e pour eoioT^ccec^e, ct-xttcic
pour ^hthcic, Kirpic^e pour KHpircce, et môme il envahit quelques mots coptes avec ce
son de s-dure, jm^e T. pour ju^ce, ^cout T. pour cu>ht. Le plus fréquemment employé,
le seul, je crois, où l'orthographe par ^ soit constante, est eoi^Hfie T., ^iv^nii M., ^, avec
la graphie erronée e^HÊe T., et il avait été considéré par Peyron2, précisément à cause
de cette particularité orthographique, comme un mot d'origine étrangère : nous savons
aujourd'hui qu'il est la transcription de l'égyptien antique ^ n ^ ï ( , mais
je ne comprends pas pourquoi la lettre ^ a fini par s'enkyster dans cette locution pour
exprimer la valeur de 1, c Dans le texte arabe en lettres coptes de Le Page-Renouf, le
^ est employé pour rendre les caractères Jo et ]â dans leur prononciation z, g^um
3 3 3.
^eaeKOV pour \ya\^> ^Jâe, ei7^ pour UJ, 7^ieKA-dog_ pour <Câ>U>, ec-e-HiKô^ pour JâiLlJ, -©-cjul^i
pour JpL, em^*.K pour dllàu!, tandis que, dans le vocabulaire copte français, ^ répond
à notre s-douce prononcée z, s'o-y^i jouzdi-jeudi, ^Ae^o-s^enen allez-vous-en, Xix^-
^loirg le gazeau-la gazelle, Ai^^itiwg_ les anneaux, *,'Aov^o-yjuio-!rc-e-ep allez au moustier,
XecÇoWe^e les pougeoises. Pour le couper court, disons que les transcriptions de Roche-
monteix assimilent uniformément 7 au z-j arabe.
Il est inutile d'insister longuement sur le \J/ et sur le %. Ce ne sont en copte que
de simples formules orthographiques résultant, le premier de la combinaison du h-b et
de c, le second de celle du k et de c : >{/rr, <f/ic T. M., à côté de hcjt, ncic, et un nombre
relativement considérable de noms propres géographiques ou autres, *Poi, T. M.,
à CÔté de IIcoi, Iïctm, ^Perier^i M., à CÔté de IIceiieTea, ^erts'jgo M., à CÔté de Ilcens'igo,
fe.Te T., à côté de IIc;vre, îp^^peq M., à côté de Ilce^pecj, plus quelques mots grecs
comme >^/irxHr pl- ^Tx°°1s'e' ^Ai\^nc, etc., ^oTp7\ à côté de uco-s-p, ^«.^poom- pour
Pioott. Il semble que le ^ ait pris parfois le son de c simple, car on trouve
^.H&e, ^eAcoA, eK^oirciô,, pour d.iv^h&e, ce"\cwA, e^oTci»., et, en ce cas, la faute d'or-
thographe s'expliquerait par la valeur donnée à la lettre. Il serait possible que, de même,
1. Rochemonteix, Œuvres diverses, p. 115-116.
2. 'Peyron, Lexicon linguœ copticœ, p. 9.
rhcubil, xixvii. — troisième Slilt., t. V. 26
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» confondre avec t : ^o\oc do'los, iop^ôaiHc tordants, ngenv^iopon enhândôron, à côté
i) de irre^o-y^ek end'îiâd'ôd'cfa, -xe d'à, » etc., où le •>>. prononcé d'lui paraît être l'in-
tradentale arabe S; il avoue d'ailleurs que c'est là une prononciation artificielle, et que
les Coptes actuels « affectent même parfois de substituer le son d[ [S] à celui de-v = d,
» donnant par là à leur lecture une apparence d'érudition1 ». De tous ces faits il résulte
que, ce cas d'affectation à part, le copte, en admettant dans son alphabet, n'y a
pas introduit un son nouveau, mais qu'il a simplement assimilé la spirante a à la sonore
d-t, provenant de l'égyptien s=>,°ï ^, <=^>.
5 est encore moins usité que et il ne se trouve guère que dans quelques mots
grecs comme ^Hnwii, ^ooort, ^ooonujHJu., ^hthcic, n^ppHci^e, mp^e ; il y était assimilé à
notre z, mais il prit la valeur d'une simple s douce ou forte selon les circonstances,
comme le prouvent les variantes Aoec pour Aoo^, «.noT&^e-»e pour eoioT^ccec^e, ct-xttcic
pour ^hthcic, Kirpic^e pour KHpircce, et môme il envahit quelques mots coptes avec ce
son de s-dure, jm^e T. pour ju^ce, ^cout T. pour cu>ht. Le plus fréquemment employé,
le seul, je crois, où l'orthographe par ^ soit constante, est eoi^Hfie T., ^iv^nii M., ^, avec
la graphie erronée e^HÊe T., et il avait été considéré par Peyron2, précisément à cause
de cette particularité orthographique, comme un mot d'origine étrangère : nous savons
aujourd'hui qu'il est la transcription de l'égyptien antique ^ n ^ ï ( , mais
je ne comprends pas pourquoi la lettre ^ a fini par s'enkyster dans cette locution pour
exprimer la valeur de 1, c Dans le texte arabe en lettres coptes de Le Page-Renouf, le
^ est employé pour rendre les caractères Jo et ]â dans leur prononciation z, g^um
3 3 3.
^eaeKOV pour \ya\^> ^Jâe, ei7^ pour UJ, 7^ieKA-dog_ pour <Câ>U>, ec-e-HiKô^ pour JâiLlJ, -©-cjul^i
pour JpL, em^*.K pour dllàu!, tandis que, dans le vocabulaire copte français, ^ répond
à notre s-douce prononcée z, s'o-y^i jouzdi-jeudi, ^Ae^o-s^enen allez-vous-en, Xix^-
^loirg le gazeau-la gazelle, Ai^^itiwg_ les anneaux, *,'Aov^o-yjuio-!rc-e-ep allez au moustier,
XecÇoWe^e les pougeoises. Pour le couper court, disons que les transcriptions de Roche-
monteix assimilent uniformément 7 au z-j arabe.
Il est inutile d'insister longuement sur le \J/ et sur le %. Ce ne sont en copte que
de simples formules orthographiques résultant, le premier de la combinaison du h-b et
de c, le second de celle du k et de c : >{/rr, <f/ic T. M., à côté de hcjt, ncic, et un nombre
relativement considérable de noms propres géographiques ou autres, *Poi, T. M.,
à CÔté de IIcoi, Iïctm, ^Perier^i M., à CÔté de IIceiieTea, ^erts'jgo M., à CÔté de Ilcens'igo,
fe.Te T., à côté de IIc;vre, îp^^peq M., à côté de Ilce^pecj, plus quelques mots grecs
comme >^/irxHr pl- ^Tx°°1s'e' ^Ai\^nc, etc., ^oTp7\ à côté de uco-s-p, ^«.^poom- pour
Pioott. Il semble que le ^ ait pris parfois le son de c simple, car on trouve
^.H&e, ^eAcoA, eK^oirciô,, pour d.iv^h&e, ce"\cwA, e^oTci»., et, en ce cas, la faute d'or-
thographe s'expliquerait par la valeur donnée à la lettre. Il serait possible que, de même,
1. Rochemonteix, Œuvres diverses, p. 115-116.
2. 'Peyron, Lexicon linguœ copticœ, p. 9.
rhcubil, xixvii. — troisième Slilt., t. V. 26
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