200
INTRODUCTION A L'ÉTUDE
positions dans lesquelles, o devenant l'équivalent d'un aaaaaa simple, [ se serait déjà
prononcé AneGH> owh? Rien ne m'a permis de l'affirmer jusqu'à présent, et ce n'est
encore qu'une hypothèse, mais elle me paraît être vraisemblable. Les textes coptes-
arabes de Galtier transcrivent c^p par opceoum par Oj>b^j avec métathèse pour
uy\èjj, avec un mais ^yf- UU> c^'Anir^oc par un ^ prononcé probablement ici à
l'égyptienne, et de même, dans le vocabulaire copte-français, répond à notre g-dur,
Ae^pce la garce, Aec^pco-yjuL le garçon. Les grammairiens du XVIIe et du XVIIIe siècle
ont essayé de donner des règles pour indiquer les différentes prononciations possi-
bles du v, et il « est le arabe, mais, dans la pratique, il est plus souvent prononcé
» comme la palatale égyptienne g, et parfois comme #[-doux], i^p g'ar m^ooc
» ag'atos, gHcejuuoit egdrnon, —xiouopetiHc rnônôganls, *aH*eAoc aggalos, angalos,^?*-
» AiAee». digâlila"a, xx^voc magos et maios, gv^oisMiertoc hegumânos, gH^e.u.um egamon,
» — iiouotc«hc monogeuas... De même qu'à la sourde x> les Coptes des premiers
» temps donnaient-ils déjà au ^, suivant sa position, deux valeurs plus ou moins voi-
» sines de l'articulation grecque? Probablement. Mais ces valeurs ont divergé et sont
» identifiées actuellement, la première au ^arabe, la seconde au -x. ou ^du Saïd, et
» ce dernier empiète sur l'étranger » Comme on le voit, le ^ a fait et fait encore
double emploi avec les dérivés coptes du k^ç, et du égyptiens, et c'est sans cloute
pour cette raison que son usage est si peu répandu en dehors des mots grecs qui le ren-
fermaient à l'origine.
'A ne devrait se rencontrer régulièrement en copte que dans les mots grecs ou
dans les mots d'origine étrangère arrivés à l'égyptien par le grec, AopK*,c, -xope^, oime,
•*.e, Ainrei-*., IoTr-^ek, Iop^itHc, et il devait avoir à l'origine le son de la spirante dentale
sonore du grec hellénistique 3 ou du th anglais dans father, rnoiher, mais de bonne
heure il perdit cette valeur pour prendre celle de notre sonore d, si bien qu'en cette
qualité il se substitua fautivement au t dans l'orthographe des manuscrits, -xeu-xm,
■e-va^pon, •à.ioîS'e, o-rxe (illte/1), ô>p^.ir.u.ic, ^lOTT^e*,. ^.i, pour tck^jx, ^ea/rpon, Ttot^e, oirre,
^Ptculic, to-ît^i^, ou il fut remplacé non moins fautivement par t dans les mots qui
auraient dû le contenir, TopK*>c,TepiiH, R0.rrr0.kh, k'A^toc, à^-s-ei-r, cxeT(jon, pour AopKô,c,
^epfm, Kô,ii-^ô.kh, kA^-^oc, 'Aevirei-*., cx^on. Dans le texte arabe en lettres coptes de Le
Page-Renouf, j et : sont également rendus par ^e^e Iji>., g\^e# Sslc, Jm,
^ - ^ 1 •*•*"' 1 • 3 .... " r 1
mais il faut se rappeler qu'en Égypte, le •> de liS^et de lia se prononce comme 3, kénê,
hana, et celui de l>l comme j, iza. D'autre part, le texte copte en lettres arabes de
Galtier transcrit -a. par 5 ou par _U, •a.iKeoc-yitH ^__.jlT^i, goo-^H by&, e-xooju. ^kl, mais ici
encore le _U est, en Égypte, une des lettres qu'on prononce généralement d. Enfin, le
d français du vocabulaire français en lettres coptes est rendu parfois par le au lieu
du t ordinaire, Aïoim^i, Aia.p^i, et ainsi de suite, pour tous les jours de la semaine. La
transcription de Thomas Petrseus donne toujours un d pour dans ûda o-s^e, katadra
Kô.e-eTvpe,-K*,e-eTpa., et Rochemonteix avoue que, pour les Coptes actuels, « tend à se
INTRODUCTION A L'ÉTUDE
positions dans lesquelles, o devenant l'équivalent d'un aaaaaa simple, [ se serait déjà
prononcé AneGH> owh? Rien ne m'a permis de l'affirmer jusqu'à présent, et ce n'est
encore qu'une hypothèse, mais elle me paraît être vraisemblable. Les textes coptes-
arabes de Galtier transcrivent c^p par opceoum par Oj>b^j avec métathèse pour
uy\èjj, avec un mais ^yf- UU> c^'Anir^oc par un ^ prononcé probablement ici à
l'égyptienne, et de même, dans le vocabulaire copte-français, répond à notre g-dur,
Ae^pce la garce, Aec^pco-yjuL le garçon. Les grammairiens du XVIIe et du XVIIIe siècle
ont essayé de donner des règles pour indiquer les différentes prononciations possi-
bles du v, et il « est le arabe, mais, dans la pratique, il est plus souvent prononcé
» comme la palatale égyptienne g, et parfois comme #[-doux], i^p g'ar m^ooc
» ag'atos, gHcejuuoit egdrnon, —xiouopetiHc rnônôganls, *aH*eAoc aggalos, angalos,^?*-
» AiAee». digâlila"a, xx^voc magos et maios, gv^oisMiertoc hegumânos, gH^e.u.um egamon,
» — iiouotc«hc monogeuas... De même qu'à la sourde x> les Coptes des premiers
» temps donnaient-ils déjà au ^, suivant sa position, deux valeurs plus ou moins voi-
» sines de l'articulation grecque? Probablement. Mais ces valeurs ont divergé et sont
» identifiées actuellement, la première au ^arabe, la seconde au -x. ou ^du Saïd, et
» ce dernier empiète sur l'étranger » Comme on le voit, le ^ a fait et fait encore
double emploi avec les dérivés coptes du k^ç, et du égyptiens, et c'est sans cloute
pour cette raison que son usage est si peu répandu en dehors des mots grecs qui le ren-
fermaient à l'origine.
'A ne devrait se rencontrer régulièrement en copte que dans les mots grecs ou
dans les mots d'origine étrangère arrivés à l'égyptien par le grec, AopK*,c, -xope^, oime,
•*.e, Ainrei-*., IoTr-^ek, Iop^itHc, et il devait avoir à l'origine le son de la spirante dentale
sonore du grec hellénistique 3 ou du th anglais dans father, rnoiher, mais de bonne
heure il perdit cette valeur pour prendre celle de notre sonore d, si bien qu'en cette
qualité il se substitua fautivement au t dans l'orthographe des manuscrits, -xeu-xm,
■e-va^pon, •à.ioîS'e, o-rxe (illte/1), ô>p^.ir.u.ic, ^lOTT^e*,. ^.i, pour tck^jx, ^ea/rpon, Ttot^e, oirre,
^Ptculic, to-ît^i^, ou il fut remplacé non moins fautivement par t dans les mots qui
auraient dû le contenir, TopK*>c,TepiiH, R0.rrr0.kh, k'A^toc, à^-s-ei-r, cxeT(jon, pour AopKô,c,
^epfm, Kô,ii-^ô.kh, kA^-^oc, 'Aevirei-*., cx^on. Dans le texte arabe en lettres coptes de Le
Page-Renouf, j et : sont également rendus par ^e^e Iji>., g\^e# Sslc, Jm,
^ - ^ 1 •*•*"' 1 • 3 .... " r 1
mais il faut se rappeler qu'en Égypte, le •> de liS^et de lia se prononce comme 3, kénê,
hana, et celui de l>l comme j, iza. D'autre part, le texte copte en lettres arabes de
Galtier transcrit -a. par 5 ou par _U, •a.iKeoc-yitH ^__.jlT^i, goo-^H by&, e-xooju. ^kl, mais ici
encore le _U est, en Égypte, une des lettres qu'on prononce généralement d. Enfin, le
d français du vocabulaire français en lettres coptes est rendu parfois par le au lieu
du t ordinaire, Aïoim^i, Aia.p^i, et ainsi de suite, pour tous les jours de la semaine. La
transcription de Thomas Petrseus donne toujours un d pour dans ûda o-s^e, katadra
Kô.e-eTvpe,-K*,e-eTpa., et Rochemonteix avoue que, pour les Coptes actuels, « tend à se