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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 37.1915

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Maspero, Gaston: Introduction à l'étude de la phonétique égyptienne, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12744#0210
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DE LA PHONÉTIQUE ÉGYPTIENNE

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transcriptions de noms géographiques, ^ ^ J|Nfl JtîtT 1^ tf-aa-ia, ^x^l

0 barti'tvs, TqÎïT \ tthp-tfk-i, et les transcriptions de noms communs

1 I '^^^ 1 i—vrn

"^.<T>'^^^â Q'*' .^^1 "jjjjjf P^5'î mais, tandis que les scribes d'EI-
Amarna expriment toujours le r~wi égyptien par la chuintante, ^ Kâèi, i-k—i ^Tj
i ^ souibda, les Assyriens et les Babyloniens des derniers temps le rendent tantôt
par la chuintante Kousou, JqTqT U Sabakou, Jj) ^ Pisanhourou, tantôt

V.__^) AAAAAA

par la sifflante /T^sï, JtîtT JtîtT ^ Sousinkou. C'est l'inverse de ce qui se passait
pour la sifflante. Les Grecs, qui ne possédaient point la chuintante, ont rendu naturel-

lement le r^rn par s, | | | "Acru^iç, wi^ou^ç, Fajjtoùç, Va^^ouç, puis, au

début de l'époque musulmane, ils ont essayé cle la transcription al pour le 0t arabe et
le uj copte, 'PaaÇiS „vJLj, evaÇopTi eniyopn, eiaÇxÇev eiiyxeïi. Le phonème compris sous l'égyp-
tien ancien r^m et sous le tu copte est toujours notre chuintante, mais, ainsi que nous
l'avons vu, il avait absorbé dans les dernières formes de la langue les sons de la et
du é : il est inutile de revenir sur ces faits.

les lettres purement grecques de l'alphabet copte

Nous avons parlé déjà des lettres grecques entrées dans l'alphabet copte pour ex-
primer la gutturale aspirée et l'aspirée ® x, ainsi que la dentale aspirée t-f-h-0
et la labiale aspirée p -f- h-*. Tous les autres caractères de l'alphabet grec ont été admis
dans l'alphabet copte, mais l'usage de certains d'entre eux, r, a, z, h, w, est générale-
ment confiné à un petit nombre de termes d'origine étrangère, et ils servent rarement
dans des vocables égyptiens : quelques mots suffiront donc à caractériser leur emploi
et à déterminer les valeurs qu'ils ont pu prendre depuis leur entrée dans l'alphabet
copte jusqu'à nos jours.

r était proprement à l'origine la spirante gutturale sonore, celle de l'allemand 7 ao,
comme dans la y.oiW, hellénistique du moyen empire romain, et on prononçait de même
qu'en ce grec les mots étrangers où elle se rencontrait, r0.A1Ad.10., rojmopp^, T^Ac^A,
ne-s^A-s-iiToit = t« ylumà, àuxwv, xrene*., et dans les mots dérivés de l'hébreu comme ro-e-ummA
b^iiy, où le » ressemble pour le son au q arabe, elle avait dû assumer, comme aujour-
d'hui, un son très voisin de cette dernière lettre. Elle a pris pourtant bientôt, tantôt la
valeur clu gh nasal, très voisine de celle de k. comme le prouvent les variantes ^oui
ou KHHHJu.dk pour SoxeT, yéwr^a, tantôt le son du g-doux ou du uj comme il résulte des
variantes ju^ce, ^miop, pour jul^ô/xc, -xmiop. Le dialecte thébain et en général les dia-
lectes méridionaux l'ont adoptée assez régulièrement lorsqu'elle se trouve au contact d'un
h (jul) précédant immédiatement mh>, juoimr, mûr, pour &kok, aiotthk, etc. : elle remplace
même alors le k suffixe de la seconde personne du singulier masculin, nuuj^e, juurqcoTe,
Ttooviû*, pour nKujd^e, AXKqioTe, toootthk. Cet affaiblissement du k — ^zz^> en ^ n'existait-il
pas dans la langue antique, au moins sous les mêmes conditions, et n'y avait-il pas des
 
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