RECUEIL
DE TRAVAUX RELATIFS A LA PHILOLOGIE ET A L'ARCHÉOLOGIE
ÉGYPTIENNES ET ASSYRIENNES
-TOUT —■——......—
19151 Fascicules III et IV
Contenu : 14) Notes et Remarques, par G. Jéquier. — 15) Nouvelles Notes d'épigraphie et d'archéologie
assyriennes, par V. Scheil. — 16) Textes religieux, par Pierre Lacau. — 17) Une transcription en
vSûaç du nom de _flO, , O, par G. Maspero. — 18) Introduction à l'étude de la phonétique
égyptienne, par G. Maspero. — 19) Muxepîvoç, par G. Maspero.
NOTES ET REMARQUES
par
G. Jéquier
XXIII. — La tête de panthère.
La tête de lion f], symbole de courage, et sa valeur phonétique peh sont si bien
connues que, dès qu'on voit paraître dans un texte hiéroglyphique quelconque une tête
de félin, on n'hésite pas à la considérer comme une tête de lion. Cette assimilation est,
cependant, parfois fautive.
Dans les textes des pyramides, quand le roi est sur le point d'entrer dans le séjour
des bienheureux, il doit prendre les insignes que portent d'habitude les grands sei-
gneurs de l'Ancien Empire, — insignes qui, peut-être, étaient à l'origine ceux du roi
lui-même, — la peau de panthère ou de léopard, la longue canne et le sceptre àba. La
peau de panthère est nommée ici ba, exactement comme, plus tard, sous le Nouvel
Empire, quand elle est devenue un ornement sacerdotal, porté par le prêtre officiant
dans la cérémonie de l'Ouverture de la bouche2 ; ce nom n'est pas autre chose que celui
de la panthère elle-même, mieux connu sous la forme avec le (j prosthétique, abi
(j ^JJ I^i, mais qu'on trouve aussi avec l'orthographe simple ba J]^*3- Dans ces
quatre passages, le mot s'écrit j "Î^CjT 4> J ^Ijj^ï? *' '^^^^5""' 0X1 même sim~
1. Paru en 1916 seulement à cause de retards apportés par la guerre.
2. Schiaparelli, II Libro dei Futierali, pl. LXX, ""^j^ ^> dans le texte même, la peau de panthère est
appelée (j ^^Jf^^ '^_Jj ^ Au Su^et de la Pantnère elle-même et de l'utilisation de sa
peau comme costume, voir mon article paru dans la Reoue d'Ethnographie et de Sociologie, 1918 : La Pan-
thère dans Vancienne Egypte.
3. Montet, Bulletin de l'Institut français du Caire, IX, p. 5, 27.
4. Teti, 1. 144.
5. Pe'pi I, 1. 169.
6. Ounas, 1. 472.
KliCUBIL, XXXVII. — TROISIEME SER.,
15
DE TRAVAUX RELATIFS A LA PHILOLOGIE ET A L'ARCHÉOLOGIE
ÉGYPTIENNES ET ASSYRIENNES
-TOUT —■——......—
19151 Fascicules III et IV
Contenu : 14) Notes et Remarques, par G. Jéquier. — 15) Nouvelles Notes d'épigraphie et d'archéologie
assyriennes, par V. Scheil. — 16) Textes religieux, par Pierre Lacau. — 17) Une transcription en
vSûaç du nom de _flO, , O, par G. Maspero. — 18) Introduction à l'étude de la phonétique
égyptienne, par G. Maspero. — 19) Muxepîvoç, par G. Maspero.
NOTES ET REMARQUES
par
G. Jéquier
XXIII. — La tête de panthère.
La tête de lion f], symbole de courage, et sa valeur phonétique peh sont si bien
connues que, dès qu'on voit paraître dans un texte hiéroglyphique quelconque une tête
de félin, on n'hésite pas à la considérer comme une tête de lion. Cette assimilation est,
cependant, parfois fautive.
Dans les textes des pyramides, quand le roi est sur le point d'entrer dans le séjour
des bienheureux, il doit prendre les insignes que portent d'habitude les grands sei-
gneurs de l'Ancien Empire, — insignes qui, peut-être, étaient à l'origine ceux du roi
lui-même, — la peau de panthère ou de léopard, la longue canne et le sceptre àba. La
peau de panthère est nommée ici ba, exactement comme, plus tard, sous le Nouvel
Empire, quand elle est devenue un ornement sacerdotal, porté par le prêtre officiant
dans la cérémonie de l'Ouverture de la bouche2 ; ce nom n'est pas autre chose que celui
de la panthère elle-même, mieux connu sous la forme avec le (j prosthétique, abi
(j ^JJ I^i, mais qu'on trouve aussi avec l'orthographe simple ba J]^*3- Dans ces
quatre passages, le mot s'écrit j "Î^CjT 4> J ^Ijj^ï? *' '^^^^5""' 0X1 même sim~
1. Paru en 1916 seulement à cause de retards apportés par la guerre.
2. Schiaparelli, II Libro dei Futierali, pl. LXX, ""^j^ ^> dans le texte même, la peau de panthère est
appelée (j ^^Jf^^ '^_Jj ^ Au Su^et de la Pantnère elle-même et de l'utilisation de sa
peau comme costume, voir mon article paru dans la Reoue d'Ethnographie et de Sociologie, 1918 : La Pan-
thère dans Vancienne Egypte.
3. Montet, Bulletin de l'Institut français du Caire, IX, p. 5, 27.
4. Teti, 1. 144.
5. Pe'pi I, 1. 169.
6. Ounas, 1. 472.
KliCUBIL, XXXVII. — TROISIEME SER.,
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