NOUVELLES NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES 127
au haut de la paroi de tête, à l'extérieur, donc exactement dans la même position que
le précédent. Ici, la stèle-façade est remplacée par la momie étendue à terre, et la
femme ailée par deux petites âmes en forme d'oiseau à tête humaine; le disque solaire
qui domine les deux scènes rend leur identité encore plus vraisemblable1.
Il faut espérer que d'autres exemples viendront éclairer cette question nouvelle
de l'âme-femme.
NOUVELLES NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHEOLOGIE ASSYRIENNES
par
V. SCHEIL
XXVI
Princes-scribes. — On ne saurait, en vérité, exagérer l'éminente dignité des dupsar
ou scribes dans l'antique société suméraccadienne. Pendant que l'autorité civile et mili-
taire y maintenait du dehors tous les éléments, l'influence des scribes et prêtres attei-
gnait au vif même des masses.
• La condition de scribe était donc estimable et digne d'envie. Dans le grand nombre
de ceux qui la recherchèrent et qui nous ont laissé leur nom, et souvent celui de leur
ascendant, on connaissait déjà un patési. Je puis y ajouter aujourd'hui trois nouveaux
noms de princes-scribes.
Dans la Revue d'Assyriologie, t. IV, p. 11, M. Heuzey a publié cette légende de
cylindre :
(ilu) Narâm (ilu) Sin Au divin Narâm-Sin,
danum le puissant,
ilu Akkadim(ki) le dieu d'Accad,
sarri roi
kibratim des quatre régions.
arbaim
Lugal usumgal Lugal-usumgal,
dupsa[rrum] scribe,
pate[si] patési
Sir[purla(ki)} de Lagas.
Lugal-usumgal fut d'abord scribe, et il est naturel de penser que ses mérites et
son influence professionnels ont contribué à le porter à des honneurs plus grands.
Il ne rougit pas de son premier état, il signe de son nom et de son premier titre
1. A ce propos, il faut remarquer que la vignette du chapitre lxxxix du Livre des Morts représente, daus
les papyrus, l'âme-oiseau posée sur la momie, tandis que, dans certains sarcophages, l'oiseau à tête humaine
est remplacé par le soleil lançant ses rayons sur la momie (Gauthier. Cercueils des prêtres de Montou, pl. IX,
XXI, XXIX).
au haut de la paroi de tête, à l'extérieur, donc exactement dans la même position que
le précédent. Ici, la stèle-façade est remplacée par la momie étendue à terre, et la
femme ailée par deux petites âmes en forme d'oiseau à tête humaine; le disque solaire
qui domine les deux scènes rend leur identité encore plus vraisemblable1.
Il faut espérer que d'autres exemples viendront éclairer cette question nouvelle
de l'âme-femme.
NOUVELLES NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHEOLOGIE ASSYRIENNES
par
V. SCHEIL
XXVI
Princes-scribes. — On ne saurait, en vérité, exagérer l'éminente dignité des dupsar
ou scribes dans l'antique société suméraccadienne. Pendant que l'autorité civile et mili-
taire y maintenait du dehors tous les éléments, l'influence des scribes et prêtres attei-
gnait au vif même des masses.
• La condition de scribe était donc estimable et digne d'envie. Dans le grand nombre
de ceux qui la recherchèrent et qui nous ont laissé leur nom, et souvent celui de leur
ascendant, on connaissait déjà un patési. Je puis y ajouter aujourd'hui trois nouveaux
noms de princes-scribes.
Dans la Revue d'Assyriologie, t. IV, p. 11, M. Heuzey a publié cette légende de
cylindre :
(ilu) Narâm (ilu) Sin Au divin Narâm-Sin,
danum le puissant,
ilu Akkadim(ki) le dieu d'Accad,
sarri roi
kibratim des quatre régions.
arbaim
Lugal usumgal Lugal-usumgal,
dupsa[rrum] scribe,
pate[si] patési
Sir[purla(ki)} de Lagas.
Lugal-usumgal fut d'abord scribe, et il est naturel de penser que ses mérites et
son influence professionnels ont contribué à le porter à des honneurs plus grands.
Il ne rougit pas de son premier état, il signe de son nom et de son premier titre
1. A ce propos, il faut remarquer que la vignette du chapitre lxxxix du Livre des Morts représente, daus
les papyrus, l'âme-oiseau posée sur la momie, tandis que, dans certains sarcophages, l'oiseau à tête humaine
est remplacé par le soleil lançant ses rayons sur la momie (Gauthier. Cercueils des prêtres de Montou, pl. IX,
XXI, XXIX).