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Revue égyptologique — 2.1881

DOI issue:
Nr. 2-3
DOI article:
Revillout, Eugène: Les mesures de capacité, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0207
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169

hiéroglyphiques, c'est-à-dire sur 1° le -pj- ou tama; 2° le demi-tama ou artabe; 3° l'apet ou
quart de tama; 4° le hin, 160e de tama. Mais le tableau que nous allons dresser, en admettant
avec M. Aurès la similitude de capacité de la métrète et de l'artabe a été complété de la
manière suivante dans ce système :

1° Mesure nouvelle désignée par la sigle générique de l'artabe avec le mot mai «nouvelle».
C'est peut-être la Médimne 2 ptolémaïque. Elle représente une artabe et demi, 3 apet, 3/s de
la coudée royale cubique (mesure de solides).

2° Le Kermi, équivalant en contenance au iiXD jorraç ou aa-rov3, selon les données des
métro]ogistes, et représentant le tiers de la métrète-artabe, le 6° du tama, le 12° de la coudée
royale cubique (mesure de liquides).

3° Le oTs-ome ou waeba répondant comme contenance- au rcpoxoç ou Bpo%oç des métro-
lôgistes4. Cette mesure est écrite (comme la mesure nouvelle ou Médimne) par une des sigles
de l'artabe (la sigle spéciale) à laquelle on joint un signe diacritique. Elle représente le
6e de l'artabe, le tiers de l'apet, le 12e du tama, le 24e de la coudée cubique (mesure de
solides).

4° Le xou? ou grand bia5, 12e de la métrète-artabe, 6e de l'apet, 24° du tama, 48e de
la coudée cubique (mesure de liquides).

5° Le -/o'.v.E6 (figuré également par la sigle de l'artabe avec un signe diacritique), 6e

1 Cette similitude de capacité est une des bases du travail de M. Aurès. Nous sommes d'autant plus
porté à l'admettre que le décret de Rosette semble identifier les mesures de solides et de liquides à propos
de la mesure de blé ou de vin qui était exigée par le roi pour chaque aroure de terrain sacré. La mesure
de vin se nommait aten, et nous avons vu que c'était ég-aleinent le nom de l'artabe de blé.

2 L'1 Etymologicum magnum (Hultsch, p. 347) s'exprime ainsi à propos de l'artabe : àp-ra(3r) pitpov iazl
QEpatxtfv, 'Attixoç jj.s'oijj.vo;. Ce passage me semble devoir être rapproché d'un autre de Héron (Hdltsch, 258)
que je l'établis ainsi : ô 7rcoXojjux't'xôs os jj.soijj.vo; f,a:o'Àio'; sari tou 'Attîxou xaî auv&njxgv II; ipTa,3cI>v jj.sv tcov
KaXttiwv (a<- tcov ol vsùjv) P'. yàp 7^ àpiifa liooitov S'f vOv 8's 3ià tt]v 'Pwjiaïxijv /prjoiv /j àpiâprj yp-qy.x-JXi'. y' y".
Les mots mis entre parenthèses ont été omis par quelque copiste et sont rétablis par moi ; page 230 (et 23G)
de Hultsch, on trouvera ce témoignage concordant : 0 jj.soijj.vo; Çsara; éxaxôv 8ùo. C'est, à un 18e prés, l'artabe
de 72 Çco-tj;; et sa moitié en plus. Pour que le calcul soit tout à fait exact, il suffirait de penser que le
texte a d'abord été écrit : 6 jji8ijj.vo; ïe'oraç pj), et qu'on aura ensuite écrit fautivement pp.

3 Voir Hultsch, p. 261, 16 etc. Voir mon article Sur le prix des huiles.

4 Ibid., 276, 24, 257, 25. Voir mes articles Sur la tenue des livres et Données métr. des prêts de blé.

5 Voir mon article Sur les pensions alimentaires, p. 147 et suiv.

6 J'adopte définitivement la deuxième solution proposée dans mon article Sur les pensions alimentaires
(page 148, note 6). Pour la valeur du /oivi!;, comme 36e de l'artabe, voir Lumbroso, Economie politique de
VEgypte sous les Lagides, p. 4 et 5 : «Le chaînix était, on le sait, la mesure habituelle de blé pour la
» nourriture d'un homme pendant un jour. Or, nous savons, par un papyrus de Londres (le XIV), que
> chaque artabe assignée aux jumelles par mois donnait trente pains, un pain par jour. Il est donc probable
»que le chaînix, nourriture d'une journée, était au moins un 30e de l'artabe et non un sixième seulement,
» comme le voudrait Peyron. En outre, les papyrus, là où il s'agit d'un achat de 10 chamices, de 30 chseuices,
«écrivent bien 10, 30 chamices et non 1 artabe, comme nous l'avons vu, ce qui suffit pour rejeter la dé-
»duetion de Peyron. D'ailleurs, quelques rapprochements métrologiques (l'artabe = 4'/2 mod. Kom. et le
»Tn0diuS = 8 chamices. — Hultsch, p. 284, Schmidt, Forsch. auf dem Geb. des Alterth.; Die griecli. Papyr.,
» 1842, p. 235) ont fait voir que le chaînix était y3(; de l'artabe .... Et à défaut des autres arguments,
» le prix même de 230 drachmes pour 30 chamices, rapproché des autres prix pour l'artabe, ne le prouverait-il
»pas maintenant?» En effet, dans l'année 22, au mois de Pharmouthi et de Phaménoth (papyrus grec 5
de Leyde, p. 96 de l'édition Leemans), le froment se vend 250. 300, 320, 290, 290 (sic) et 300 drachmes, l'artabe.
30 xotvl> se vendent 230 drachmes (ce qui fait l'artabe à 276) et 10 /oiv.Ç 85, ce qui fait l'artabe à 300.
Le demi-X'tvlÇ était le Çs<jt»iî (Hultsch, 244, 16, 245 à 246, 258, 14, etc.), le quart du y oiv.Ç la cotyle (Hultsch,
208, 6), et le Çe<jtt]; était le sixième du -/ouç (Hultsch, 208, 1. 24 et 25, 222 etc.).
 
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