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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Victor; Revillout, Eugène: Seconde lettre à M. Lenormant sur les monnaies de cuivre et d'or, leur rapport avec les monnaies d'argent et les étalons monétaires des Lagides, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0303
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Seconde lettke sur les monnaies de cuivre et d'or, etc.

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plus à Athènes en argent mais en cuivre, c'est-à-dire le huitième de l'obole. Lorsque l'obole
elle-même fut en Egypte frappée en cuivre, on continua à appeler chalque ce huitième d'obole
qui ne représentait plus qu'une division métrologique. Mais lorsque le cuivre en vint à rem-
placer l'argent dans l'usage le plus ordinaire et que l'on compta en cuivre les plus grosses sommes,
il s'en suivit bientôt que le nom de chalque (cuivre) se rattacha d'une façon toute particulière
à la nouvelle unité de compte, la drachme de cuivre. C'est à cette nouvelle dénomination
du chalque = drachme de cuivre qu'a trait un texte curieux déjà cité par moi dans le congrès
de Berlin. Je crois devoir reproduire ce que j'avais dit à ce sujet:

«Cette similitude des systèmes monétaires d'argent et de cuivre conduisit naturellement
»à considérer les noms des monnaies comme de véritables noms de poids. La drachme
» d'argent devint la base du nouveau système pondéral. Le gramme était le tiers de la
» drachme et en suivait les fluctuations. Le talent valant 6000 drachmes était la plus grosse
» unité pondérale. L'obole, qui était d'argent en Grèce et qui sous le nom d'argenteus d'airain
» devenait de cuivre en Egypte, garda dans la série des poids sa valeur d'un sixième de
» drachme. On la divisa également par trois et on donna au tiers le nom de xepaTiov. Comme
» le chalque ou drachme de cuivre était le 20e d'une obole, on nomma chalque un poids d'ar-
» gent1 représentant le 120'' de la drachme. Enfin, on divisa également par trois ce calque
«(drachme de cuivre), comme on l'avait fait pour la drachme d'argent et pour l'obole. Tous
»ces éléments pondéraux se retrouvent dans un tableau, publié sous le nom d'Eusèbe de
»Pamphylie, à la page 278 de l'ouvrage métrologique de Hultsch:

ypajx|XT] xeparûov ç'
o(3oXbç jceporttwv -('

xspoktov tpéXXeiç

■/aAy.îûç çéXXsiç y'

« Et cependant, les Anciens nous apprennent aussi avec raison que le calque (d'Egypte),
«formant ici comme poids d'argent le 120e de la drachme d'argent, avait en cuivre exacte-
»ment le même poids que cette drachme : soti Sè o •/ak-f.o'jz -w oraBjAïi SySoouv eùyyîaç, ('°? 'h
» 8p«x(Ai5, dit Saint-Épiphane, (Hultsch, p. 266) en parlant de ce calque d'Alexandrie (ra<pà
» 'AXeijxvSpeûm). »

Vous voyez, mon cher ami, à quel point tout concorde pour notre explication, qui me
paraît désormais indiscutable. La drachme de cuivre était bien isonome avec celle d'argent,
comme l'a dit M. Mommsen. Mais il faut ajouter de plus que la véritable unité monétaire

1 C'est évidemment d'un chalque en argent de cette espèce que Gallien disait que le chalque est le
plus petit do tous les poids. C'est aussi ce que dit l'auteur du poëme de asse. (Hultsch, t. II, 100) : « Ultimus
est calcus.»

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