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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revue bibliographique
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0341
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Revue bibliographique.

303

•le fac-similé empruntées au fac-similé de M. Eibenlohr, et pour des points déjà expliqués de même par le
savant allemand. Quant aux nouvelles déductions philologiques de M. Rodet et à ses nouvelles explications,
elles prouvent toutes la plus profonde ignorance de la langue et de la philologie égyptienne. M. Rodet
est — personne n'en doute — un bon mathématicien; mais cela ne suffit pas pour faire de la linguistique
et surtout pour donner des solutions magistrales sur une langue qu'on n'a jamais étudiée. Je ne dirai
pas : «Soyez plutôt maçon, si c'est votre métier.» Mais, en vérité, l'indien (pour lequel j'avoue ma com-
plète incompétence) offre aux études de M. Rodet un champ assez vaste. Rien n'est facile, mais rien n'est
dangereux comme de vouloir paraître universel.

— Il nous faut signaler aussi une brochure intitulée : I papiri copti del Museo Borgiano dal P. Agostino
Ciasca. Ce titre est bien décevant. Il s'agit seulement d'une fort mauvaise reproduction de quelques-uns
des papyrus coptes de Boulaq, déjà publiés par moi, et que le P. Ciasca accompagne de variantes tirées
d'un fac-similé en sa possession. Ces variantes, portant surtout sur les accents facultatifs, sont à peu prés
toutes fausses, ainsi que j'ai pu m'en assurer sur les papyrus originaux de Boulaq qui m'ont été confiés
par M. Mariette et sont en ce moment déposés au Musée du Louvre. Par un singulier procédé, on ne
reproduit qu'une partie des mots formant mes leçons — ce qui ferait croire qu'on a comblé des lacunes
— et Von m'attribue souvent des lectures absolument différentes de celles qui sont dans ma publication.
Quant aux papyrus de la Propagande, que l'on a réservés pour une sorte de supplément informe, le P. Ciasca
me les avait moutrés à Rome. Je lui avais offert de les lui lire; car ils étaient écrits dans une cursive
qui était pour lui lettre close — et d'ailleurs — comme il l'avouait et comme il était facile de s'en aper-
cevoir à sa conversation — il ne savait pas la langue copte « Maintenant il ose nous donner — entremêlés
de points qui ne marquent pas les lacunes, mais les groupes qu'il n'essaie même pas de lire — une série
de mots barbares qui n'ont de rapport le plus souvent ni avec le copte, ni avec les documents qu'il avait
sous les yeux sans pouvoir les déchiffrer. La paléographie copte est une science qu'il faut posséder et
qu'on n'improvise pas. Aussi l'auteur en vient-il pour certains signes — au milieu même des phrases qu'il
croit reproduire — à ne pas savoir s'il a affaire à des caractères arabes ou à des lettres grecques ou
coptes — à i_J^s-\ ou à iu (sic). — A plus forte raison ne peut-il pas en voir le sens. — C'est une publi-
cation qui n'est pas destinée à faire honneur à son auteur.

Les papyrus coptes de la Propagande restent à publier.

— Parmi les publications qui nous ont été envoyées.et que nous analyserons plus en détails, s'il y a
lieu, nous signalerons : 1° Les œuvres choisies de notre grand Letronne, publiées au nom de la famille, par
M. Fagnax, à la librairie Leroux, et dont la première partie relative à l'ancienne Egypte forme déjà deux
volumes. Nous aurons à faire, dans un des prochains numéros, le compte-rendu de ce magnifique ouvrage
indispensable dans la bibliothèque de tout égyptologue; 2° un beau mémoire de M. Ravaisson, de l'Institut,
conservateur des antiques au Louvre, «sur les monuments funéraires des Grecs» (qu'il compare à ceux des
Égyptiens et des Orientaux); 3" un fort intéressant mémoire de M. Hhuzey, de l'Institut, conservateur des
antiquités orientales au Louvre, «sur un pelil vase en forme de têle casquée 2>°>'tanl une inscription liîerogly-
phique» (figure d'un soldat grec ayant sur son casque le nom du roi égyptien Apriès); 4° la belle publi-
cation de M. Ledrain, attaché au Musée du Louvre, sur «les monuments égyptiens de la Bibliothèque Nationale
[Cabinet des médailles et antiques» [Vieweg éditeur]). M. Ledrain avait été chargé de faire le catalogue des
monuments égyptiens du cabinet. Il a voulu joindre à cette tâche une publication intégrale, et nous devons
l'en féliciter. Ce travail est certainement fort utile et bien fait. Les deux premiers fascicules en ont paru,
quant au troisième, il a été retardé par le transfert de M. Ledrain déjà auxiliaire du Corpus Inscriptionum
Semiticarum au département des antiquités orientales du Louvre, département auquel il se consacre tout
entier avec beaucoup de zèle et de succès. Nous devons également à M. Ledrain une série d'études fort
intéressantes intitulées Aegypto-semitica — voir particulièrement les notices du dieu Seêpu et de la déesse
Astarté — sans compter diverses publications aramêennes, phéniciennes et assyriennes; ô° le premier volume
de la traduction du livre des funérailles (libro dei funerali), faisant suite aux deux volumes de planches déjà
parus et annoncés par nous. Nous aurons à parler longuement, dans notre prochain numéro, de cette magni-
fique publication de notre ancien élève et cher ami Schiaparelli, conservateur du Musée égyptien de Flo-
rence. C'est une œuvre capitale: 0° les chapitres supplémentaires an Livre des Morts, par M. Pleyie, conser-
vateur au Musée égyptien de Leyde. M. Pleyte a réuni dans cet ouvrage un certain nombre de chapitres
qui ne se trouvent pas dans l'exemplaire prototype de Turin, publié par M. Lepsius. Il a donné à ces
chapitres les numéros 102 à 174, et les a accompagnés de traductions et de commentaires, le tout formant
trois beaux volumes. Encore un livre qu'il faut avoir et joindre au Todtenbuch, aux anciennes versions du
Livre des Morts publiées par M. Lepsius et à l'édition magistrale du Livre des Morts à l'époque thébaine que
M. Naville imprime en ce moment aux frais de l'Académie de Berlin; 7° les deux premiers volumes du

1 II essayait alors do rapprendre près de notre collaoorateur ÎUgr. Bïaî, évèque copte d'Kgypte dont nous publierons bientôt
des articles actuellement entre no3 mains.
 
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