LA MILICE ÉGYPTIENNE AU VIe SIÈCLE ET L'EMPIRE ACHÉMÉNIDE
Le point de départ des recherches est le texte bien connu d'HÉRODOTE (II, 164
sqq.) :
« Il y a sept catégories d'Égyptiens : la première est la classe sacerdotale, la se-
conde celle des guerriers, puis les bouviers, les porchers, les cabaretiers, les inter-
prètes, les pilotes. Telles sont les classes : les noms viennent des professions. Les
guerriers s'appellent Calasiries ou Hermotybies, et appartiennent aux nomes suivants
(car toute l'Egypte est divisée en nomes) :
Nomes des Hermotybies :
Bousiris, Chemmis, L'île nommée Prosopitis,
Saïs, Paprémis, La moitié de Natho.
Les Hermotybies habitent ces nomes, et atteignent, quand ils sont au complet, le
chiffre de 160.000. Aucun d'eux n'apprend de métier, tous se consacrent à l'art mili-
taire.
Nomes des Calasiries :
Thèbes, Sébennytos, Anysis,
Bubaste, Athribis, Myekphoris (ce nome est
Aphthiris, Pharbéthis, dans une île, en face de
Tanis, Thmouïs, Bubaste).
Mendès, Onuphis,
Tels sont les nomes des Calasiries, qui atteignent, quand ils sont au complet, le
chiffre de 250.000 hommes. A eux aussi il est interdit de s'occuper d'aucun métier; ils
s'appliquent uniquement à la profession militaire, le fils l'apprenant du père.
Voici les prérogatives des guerriers (ils sont les seuls des Égyptiens, avec les prê-
tres, qui en aient de telles). Chacun d'eux a 12 aroures d'excellente terre, franches de
tout impôt (l'aroure est un carré de 100 coudées d'Égypte, la coudée d'Égypte étant
égale à celle de Samos). C'est là leur apanage à tous : ce qui suit leur revient par rou-
lement, sans que jamais ils en jouissent tous ensemble. Chaque année, 1.000 Calasiries
et Hermotybies sont désignés pour la garde du roi. Ceux-là, outre les 12 aroures,
touchent par jour 5 mines de pain, 2 mines de vrande et 4 aristères de vin. »
Le point de départ des recherches est le texte bien connu d'HÉRODOTE (II, 164
sqq.) :
« Il y a sept catégories d'Égyptiens : la première est la classe sacerdotale, la se-
conde celle des guerriers, puis les bouviers, les porchers, les cabaretiers, les inter-
prètes, les pilotes. Telles sont les classes : les noms viennent des professions. Les
guerriers s'appellent Calasiries ou Hermotybies, et appartiennent aux nomes suivants
(car toute l'Egypte est divisée en nomes) :
Nomes des Hermotybies :
Bousiris, Chemmis, L'île nommée Prosopitis,
Saïs, Paprémis, La moitié de Natho.
Les Hermotybies habitent ces nomes, et atteignent, quand ils sont au complet, le
chiffre de 160.000. Aucun d'eux n'apprend de métier, tous se consacrent à l'art mili-
taire.
Nomes des Calasiries :
Thèbes, Sébennytos, Anysis,
Bubaste, Athribis, Myekphoris (ce nome est
Aphthiris, Pharbéthis, dans une île, en face de
Tanis, Thmouïs, Bubaste).
Mendès, Onuphis,
Tels sont les nomes des Calasiries, qui atteignent, quand ils sont au complet, le
chiffre de 250.000 hommes. A eux aussi il est interdit de s'occuper d'aucun métier; ils
s'appliquent uniquement à la profession militaire, le fils l'apprenant du père.
Voici les prérogatives des guerriers (ils sont les seuls des Égyptiens, avec les prê-
tres, qui en aient de telles). Chacun d'eux a 12 aroures d'excellente terre, franches de
tout impôt (l'aroure est un carré de 100 coudées d'Égypte, la coudée d'Égypte étant
égale à celle de Samos). C'est là leur apanage à tous : ce qui suit leur revient par rou-
lement, sans que jamais ils en jouissent tous ensemble. Chaque année, 1.000 Calasiries
et Hermotybies sont désignés pour la garde du roi. Ceux-là, outre les 12 aroures,
touchent par jour 5 mines de pain, 2 mines de vrande et 4 aristères de vin. »