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défendre, aucun moyen de les prévoir et de s'en
garer.

Il est plus à plaindre encore, lorsque, par une
vaine gloriole, par simple esprit de bluff, simple-
ment pour émerveiller l'univers entier, il s© livre
à des travaux sans en calculer à l'avance les dan-
gers, les conséquences et par cela même devien-
nent d'autant plus criminels qu'on a plus con-
fiance en un savoir souvent factice et superficiel
qui ne cache en réalité qu'un orgueil inconsidéré.

Si nos ingénieurs sont parfois trop timides,
nous avons au moins la satisfaction de constater
que ce n'est que très rarement qu'ils nous rendent
victimes de leurs travaux, et si ceux-ci sont longs
à sortir de leur génial cerveau, ils ont au moins
l'avantage de durer longtemps et de laisser à la
postérité le souvenir de leur talent et non pas la
mémoire de désastres formidables.

M. Dabbas.

La sculpture architecturale en Angleterre

Il nous a paru intéressant de donnea- ici l'avis d'un de
nos grande confrères londonniens suit cette question et
noue soiiions heureux d'e a'aoeivaix de nos lecteurs les avis
qu'jJu pouirraienit nous transmettre en réponse à l'airtdcle
de The ArcJiitect and Contract Reporter, dont voici ]» tra-
duction sans commentaire.

* * #

Les nombreux édifices construits dans ces der-
nières années à Londres et dans lesquels la sculp-
ture est employée pourront frapper le spectateur
le plus indifférent. Rien n'est aussi remarquable
que le dédain qui a été fait de la sculpture comme
accessoire architectural pendant de longues an-
nées. On pourrait, à la rigueur, comprendre que
l'amateur qui dépense son argent puisse considé-
rer qu'il est préférable de s'imposer un sacrifice
pour avoir une pièce de sculpture qui pourrait
être admirée dans un salon ou une galerie, plutôt
que de faire la dépense d'une statue ou d'un bas-
relief placé à l'extérieur et, par suite, exposé à
toutes les intempéries des saisons. Mais ce qui est
plus remarquable, c'est que les hommes qui se
posent en législateurs de l'art semblent méconnaî-
tre les avantages que la sculpture utilisée dans
l'architecture pourrait donner à une construction.
Quelques exemples méritent d'être cités.

Sir Chabl/es Eastlake, consulté sur les meil-
leurs procédés de décoration du nouveau Parle-
ment, a écrit plusieurs rapports qui sont mainte-
nant ensevelis dans des ce livres bleus ». Parmi
tant d'autres sujets, il aborda celui de la sculp-
ture, niais quoique son long essai soit étudié,
sobre et affirmatif, il serait impossible d'en dé-
duire quoique ce soit qui engage à employer la
sculpture dans les constructions de Baeey.

Quelques années plus tôt, Flaxman faisait un
cours sur la sculpture devant les élèves de l'Aca-
démie Royale et la relation de ce qu'il professait

est devenue classique. Il ne lui fut pas facile d'é-
viter la sculpture architecturale d'Egypte, et ce-
pendant il préféra pairler surtout des statues.
Si Flaxman n'a pas utilisé l'architecture dans la
décoration des bâtiments, aucun des élèves qui s'y
préparaient ne fut probablement plus heureux ;
leur autorité devait se confiner aux statues, bus-
tes et petits bas-reliefs. Le professeur agissait
honnêtement envers eux en leur offrant des sug-
gestions concernant les classes de travaux qui leur
permettaient de vivre. On peut supposer que du
temps de Flaxman il n'y avait d'autres chances de
décorer certains travaux que lorsqu'ils seraient
érigés en mémoire de la guerre avec la France.

Mais du temps de Reynold une telle possibilité
ne pouvait entrer en jeu ; le président devait alors
s'excuser, en professant sur la sculpture, de se
confiner au Belvédère d'Apollon, à la Vénus de
îtlêdicis, au Laocoon, au Moïse, à VEnlèvement
des Sabines et autres travaux. S'il avait con-
sidéré toutes les variétés de l'art du sculpteur,
il n'aurait pas été aussi certain que la sculpture
n'avait qu'un style pour exprimer ce que la pra-
tique pourrait exiger.

Le fait de savoir si la sculpture est en dehors de
la nécessité dans la décoration des édifices a été
discuté. Il y a peu de doute que les météorites et
les pierres brutes reçurent unie grande vénération
des Grecs ; mais il peut être admis que, comme
hommes avancés, ils soient devenus plus favo-
rables à la représentation de figures dans les murs
de leurs édifices. Par cette addition, ils trouvaient
que leurs bâtiments avaient une signification plus
expressive, de sorte qu'ils en continuèrent la pra-
tique.

L'art du sculpteur peut être aujourd'hui aussi
utile qu'il l'était au temps des Egyptiens, des As-
syriens et des Grecs, et il serait peut-être plus
exact de dire que la nécessité pour no-us en est
plus grande.

Nous avons des édifices plus variés que les an-
ciens et il n'est pas toujours facile de faire que
chacun d'eux réponde à ses besoins; mais "une in-
suffisance de cette nature peut être en partie
compensée par la sculpture ou la peinture.

A l'époque où vivait Reynold., on considérait la
sculpture comme difficilement explicable par elle-
même.

(( Otez sa lyre à Apollon, le thyrse et les fouilles
de vigne à Bacchus, et il ne restera que peu ou pas
de différenoe dans leurs caractères. »

Mais avec une franchise un peu plus grande
dans la facture, la sculpture moderne peut servir
à expliquer le bâtiment qu'elle ornera en raison
du jugement exercé dans la sélection des figures.

Il serait avantageux si, pour un temps au moins,
toutes les figures qui sont introduites dans l'orne-
mentation architecturale avaient avec la construc-
tion une relation qui puisse être facilement per-
çue.

Dans les églises, il est possible de trouver des
saints qui soient des représentations typiques des
 
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