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ALEKSANDRA LIPIŃSKA

LES RELIEFS EN ALBÂTRE DE MALINES EN POLOGNE

L'article présente les reliefs (cat. n° 1, 9), les plaquettes décoratives (cat. n° 2-7, 10 - 14) et les autels domestiques (cat. n° 8,
15, 16, 18, 19) découverts en Pologne et originaires des manufactures d'albâtre du sud des Pays-Bas, à Malines (Mechelcn). La
plupart d'entre eux n'étaient guère jusqu'ici matière à étude pour les historiens d'art et seuls quelques uns étaient liés au milieu de
Malines. La majorité des reliques dont il est question ici se trouvent dans des collections de musées, laissés à l'intérieur des églises
ou dans des collections privées.

Située dans le Brabant, Malines était un centre traditionnel spécialisé dans la production de masse des œuvres d'art destinées
à l'exportation, et parmi elles - vers les années 1550-1560 - les reliefs en albâtre. Cette production s'appuie sur un partage
rigoureux du travail : un groupe spécialisé de cleynsteker s'employait à sculpter les reliefs en albâtre, leur dorure était exécutée par
le stofferder, puis la plaquette décorative était montée dans un châssis en bois, décoré d'ornement imprimé dans du papier mâché .
Un grand nombre d'exemplaires conservés, presque identiques, témoigne du caractère de série et de la standardisation de la pro-
duction.

Les reliefs de Malines ont atteint la Pologne grâce au marché de l'art néerlandais, qui fonctionnait habilement par l'intermé-
diaire des marchands hanséatiques, des artistes néerlandais qui s'installaient ici, ainsi qu'en tant que cadeaux et fondations dévotes.
La collection polonaise ne restitue pas, dans sa grande diversité, les offres du centre brabançon : on n'y a pas découvert de figurines
en plastique, la collection, en ce qui concerne les types de plaquettes décoratives, est également peu diversifiée. Elles sont toutes
de forme rectangle ; cinq d'entre elles ont un cadre en bois caractéristique, aux ornements ferrés gaufrés, avec des éléments mau-
resques (cat. n°3 - 7). Le second élément caractéristique permettant de reconnaître en ces reliefs le travail de Malines, est le
cartouche de forme allongée, placé sur le bord de la plaquette: neuf des exemplaires polonais en possèdent, mais quatre d'entre eux
portent la signature de l'atelier (Rombou Tissenaken, Jacob Verhulst, Raphaël Tissenaken).

Les autels, exploités ensuite dans les épitaphes de Buettner et Baudiss de Wrocław (cat. n° 18-19), ont la plus typique
structure du travail malinois. L'autel adapté à l'épitaphe de Gdańsk de la famille Loitz (cat. n° 8) est vraisemblablement une œuvre
d'Anvers, où sont exploités les reliefs originaires de Malines. La manière avec laquelle ces autels étaient adaptés à leur nouvelle
fonction mérite une attention particulière.

L'analyse de l'iconographie des objets découverts permet de constater que les scènes les plus populaires étaient La Résur-
rection et La Crucifixion. Dans la première période d'activité des ateliers de Malines, on peut observer le manque d'aspiration à une
forte accentuation de la prononciation équivalente de l'idée du travail, ce qui était vraisemblablement le résultat du fait qu'ils
tenaient compte tant des clients catholiques que des protestants. Depuis environ 1600, sous le courant de la contre-réforme, le
nombre de reliefs portant sur la représentation catholique augmente, le caractère dévot des plaquettes décoratives est accentué
(comparer cat. n°4, 6). Le communiqué originaire, donné à ces travaux aux Pays-Bas, subissait souvent une transformation et un
enrichissement au travers d'une insertion dans un nouveau contexte, de l'ajout de nouveaux éléments significatifs sur le plan de
l'iconographique (comparer cat. n°15).

La découverte de quelques travaux proches des importations sur le plan de l'iconographie et de la stylistique, permet de
présumer qu'ils accomplissaient un rôle d'étalon et qu'ils influaient également sur l'intérêt de l'albâtre en tant que matériau arti-
stique.

Le problème des importations de sculptures néerlandaises, phénomène minutieusement conçu dans cet article, des importa-
tions de productions d'albâtre des manufactures de Malines, est un de ces éléments, qui sur un plan idéalement admis, doit constru-
ire le plus large tableau néerlandais en Pologne.

1 En français dans le texte

Traduit par Fabienne Le Gall
 
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