notre mise en liberté immédiate ;
Plaise au tribunal déclarer que nous
sommes gens solvables et nous renvoyer
des fins de la poursuite;
Condamner les usuriers créanciers
aux dépens.
Et ce sera justice.
*
* *
Après un rêve affreux où il avait vu
Frédéric et Thérèse danser un cake wal k
échevelé sur sa poitrine et sa réputa-
tion d’honnête homme, Vallé, le bon
Vallé, somnolait sur son bureau.
Un coup discret à la porte:
— Je suis venu pour la prime, mon-
sieur le ministre.
— Hein! quelle prime?
— Les vingt-cinq mille francs, mus
savez? Je suis Cotarello, celui qui vous a
amené les Humbert !
— Ah! c’est vous!... Eh bien, voulez-
vous le double pour m’en débarrasser?
A L AUDIENCE
L’huissier audiencier. — MM. Cattaüi, Reitlinger, etc,, créanciers de la faillite Humbert.
L’an mil neuf cent trois ;
A la requête de Monsieur Frédéric
Humbert, agissant en son nom personnel
et comme tuteur de la dame Humbert,
son épouse, j’ai, moi, Chacal (Ernest),
huissier près le Tribunal de la Seine;
0^4
JE PARLERAI A L AUDIENCE
(Thérèse dixit.)
Attendu, d’une part, que la somme de
116 millions, qui constitue le passif, a
été manifestement majorée par les usu-
riers au moyen d’intérêts successifs et
exorbitants ; qu’en tenant compte des
renouvellements et autres procédés usu-
raires, il convient de réduire cette somme
à 16 petits millions;
Attendu, d’autre part, que toutes les
propriétés foncières, châteaux, fermes,
etc., etc., se sont vendues à un prix plus
élevé que leur valeur réelle ;
Que les objets mobiliers, corsets,
pantalons, etc., ont atteint à l’hôtel
Drouot des prix extravagants;
Que le coffre-fort est loué 15,000
francs par mois à M. Rouvier, pour y
enfermer les économies du budget;
Qu’un éditeur offre 1 million pour
la publication des mémoires de Mme Thé-
rèse Humbert;
Que Barnum and Bailey offrent
un cautionnement de 15 millions pour
Ce pauvre M. Vallé.
Plaise au tribunal déclarer que nous
sommes gens solvables et nous renvoyer
des fins de la poursuite;
Condamner les usuriers créanciers
aux dépens.
Et ce sera justice.
*
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Après un rêve affreux où il avait vu
Frédéric et Thérèse danser un cake wal k
échevelé sur sa poitrine et sa réputa-
tion d’honnête homme, Vallé, le bon
Vallé, somnolait sur son bureau.
Un coup discret à la porte:
— Je suis venu pour la prime, mon-
sieur le ministre.
— Hein! quelle prime?
— Les vingt-cinq mille francs, mus
savez? Je suis Cotarello, celui qui vous a
amené les Humbert !
— Ah! c’est vous!... Eh bien, voulez-
vous le double pour m’en débarrasser?
A L AUDIENCE
L’huissier audiencier. — MM. Cattaüi, Reitlinger, etc,, créanciers de la faillite Humbert.
L’an mil neuf cent trois ;
A la requête de Monsieur Frédéric
Humbert, agissant en son nom personnel
et comme tuteur de la dame Humbert,
son épouse, j’ai, moi, Chacal (Ernest),
huissier près le Tribunal de la Seine;
0^4
JE PARLERAI A L AUDIENCE
(Thérèse dixit.)
Attendu, d’une part, que la somme de
116 millions, qui constitue le passif, a
été manifestement majorée par les usu-
riers au moyen d’intérêts successifs et
exorbitants ; qu’en tenant compte des
renouvellements et autres procédés usu-
raires, il convient de réduire cette somme
à 16 petits millions;
Attendu, d’autre part, que toutes les
propriétés foncières, châteaux, fermes,
etc., etc., se sont vendues à un prix plus
élevé que leur valeur réelle ;
Que les objets mobiliers, corsets,
pantalons, etc., ont atteint à l’hôtel
Drouot des prix extravagants;
Que le coffre-fort est loué 15,000
francs par mois à M. Rouvier, pour y
enfermer les économies du budget;
Qu’un éditeur offre 1 million pour
la publication des mémoires de Mme Thé-
rèse Humbert;
Que Barnum and Bailey offrent
un cautionnement de 15 millions pour
Ce pauvre M. Vallé.