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https://doi.org/10.11588/diglit.5560#0277
DES C A R r H A G I Sï O I s. l%f
PArmée de Magon , & qui même pour
la plupart étoient de Grèce, qu'il ctoit
bien étrange que des Grecs travaillaient
à rendre les Barbares maîtres de la Sici-
le. , d'où ils paiTeroient bien-tôt dans la
Grèce. Car enfin, pouvoit-on s'imaginer
que les Carthaginois fullent venus de si
loin , uniquement pour établir Icétes Ty-
ran à Syracuse? Ces diseours s'étant ré-
pandus dans le camp, Magon fut sâisi de
frayeur ; & comme il ne cherchoit qu'un
prétexte pour se retirer , supposant que
les troupes étoient prêtes à le trahir & à
l'abandonner, il fit sortir. sa Flotte du
port , & cingla vers Carthage. Icétes ,
après son départ, ne put pas tenir long-
tems contre les Corinthiens : ainiî ils de-
meurèrent seuls maîtres de toute la ville..
Dès que Magon fut arrivé.à Carthage,
on lui fit son procès. Il prévint le sup-
plice , par une mort volontaire. Son
corps fut attaché à une potence, & ex-
polé en spectacle au peuple. On leva de ^-f-M
nouvelles-troupes, & l'on sit partir pour z>0>
la Sicile une Flotte plus nombreuse en-
core que la précédente.. Elle étoit corn—
posée de deux-cens vaifîeaux ,,sans comp-
ter mille barques de transport : & l'Ar-
mée montok. à plus de foixante & dix-
mille hommes-.. Ils abordèrent àLilybéer
sous la conduite d'Amilcar &d'Annibal7
ce résolurent d'aller d'abord attaquer les
Corinthiens^ Timoléom ne les attendit
pas, & marcha- à leur rencontre» Mais
te consternation éteit si* grande à Syracu-
se p quâ de toutes.les trouges>qui y étoient,
K| IL
PArmée de Magon , & qui même pour
la plupart étoient de Grèce, qu'il ctoit
bien étrange que des Grecs travaillaient
à rendre les Barbares maîtres de la Sici-
le. , d'où ils paiTeroient bien-tôt dans la
Grèce. Car enfin, pouvoit-on s'imaginer
que les Carthaginois fullent venus de si
loin , uniquement pour établir Icétes Ty-
ran à Syracuse? Ces diseours s'étant ré-
pandus dans le camp, Magon fut sâisi de
frayeur ; & comme il ne cherchoit qu'un
prétexte pour se retirer , supposant que
les troupes étoient prêtes à le trahir & à
l'abandonner, il fit sortir. sa Flotte du
port , & cingla vers Carthage. Icétes ,
après son départ, ne put pas tenir long-
tems contre les Corinthiens : ainiî ils de-
meurèrent seuls maîtres de toute la ville..
Dès que Magon fut arrivé.à Carthage,
on lui fit son procès. Il prévint le sup-
plice , par une mort volontaire. Son
corps fut attaché à une potence, & ex-
polé en spectacle au peuple. On leva de ^-f-M
nouvelles-troupes, & l'on sit partir pour z>0>
la Sicile une Flotte plus nombreuse en-
core que la précédente.. Elle étoit corn—
posée de deux-cens vaifîeaux ,,sans comp-
ter mille barques de transport : & l'Ar-
mée montok. à plus de foixante & dix-
mille hommes-.. Ils abordèrent àLilybéer
sous la conduite d'Amilcar &d'Annibal7
ce résolurent d'aller d'abord attaquer les
Corinthiens^ Timoléom ne les attendit
pas, & marcha- à leur rencontre» Mais
te consternation éteit si* grande à Syracu-
se p quâ de toutes.les trouges>qui y étoient,
K| IL