Rollin, Charles: Histoire Ancienne Des Egyptiens, Des Carthaginois, Des Assyriens, Des Babyloniens, Des Mèdes Et Des Perses, Des Macedoniens, des Grecs (Band 2) (Amsterdam, 1731)

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ctoit de l'Ile de Céos l'une des Cyclades
dans la Mer Egée , à qui il payoit une
girosse pension , & saisoit de riches pré-
iens. Le dessein de ces Princes , en fai-
sant venir ainli des gens savans à Athè-
nes , étoit , dit Platon , d'adoucir & de
cultiver l'esprit de leurs citoyens , & de
leur inlpher du goût pour la vertu , en leur
en inspirant pour les sciences. Il n'y eut
pas jusqu'aux gens de la campagne qu'ils
longèrent à instruire , en faisant ériger ,
non-seulement dans toutes les rues de la
Ville, mais sur tous les chemins publics,
des statues de pierres appellées Mercures,
où étoient inscrites de graves sentences
propres à former les mœurs, qui par de
muettes leçons instruiioient tous les pas-
sans. Platon semble supposer qu'Hippar-
chus avoit l'autorité , ou que les deux
frères regnoient ensemble. Mais Thucy-
ZJb.e. />, <jide démontre que ce fut Hippias qui suc-
ZuS' céda à Ion pere, comme l'ainé deses en-
fans.
Quoiqu'il en soit, leur règne en tout,
depuis la mort de Pisistrate, ne dora que
dix-huit ans ; & voici comme il finit.
nmyd in Harmodius & Aristogiton, tous deux
e. p. 446-' citoyens d'Athènes, étoient liés d'une a-
«°« mitié très étroite. Hipparque , mécon-
tent du premier pour une injure perso-
nelle qu'il prétendoit en avoir reçue, cher-
cha à s'en venger (ur sa sœur par un af-
front public qu'il lui fit, en l'obligeant
de se retirer hontcusement d'une proces-
sîon solennelle où elle devok porter une
corbeille sacrée, sous prétexte qu'elle n'é-
toit