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9 es Perses et des Grecs. 447
donna un soussset au Maître, le regar-
dant comme un ignorant , & comme
un homme qui deshonoroit sa profes-
sion.
Pour l'éloquence , il n'elt pas éton-
nant qu'on en fît une étude particuliè-
re à Athènes. C'étoit elle qui ouvroit
la porte aux premières charges, qui do-
minoit dans les assemblées, qui décidoit
des plus importantes affaires de l'Etat,
& qui donnoit un pouvoir presque sou-
verain à ceux qui avoient le talent de
bien manier la parole.
G'étoit donc là la grande occupation
des jeunes citoiens d'Athènes , sur tout
de ceux qui aspiroient aux premières pla-
ces. A l'étude de la rhétorique ils joig-
noient celle de la philosophie : je com-
prends sous cette dernière toutes les scien-
ces qui en font partie, ou qui y ont ra-
port. Des hommes, connus dans l'anti-
quité sous le nom de Sophiltes,s'étoient
acquis une grande réputation à Athènes,
sur tout du tems de Socrate. Ces doc-
teurs , également présomptueux & avares,
le donnoient pour des lavans accomplis
en tout genre. Leur fort étok la philo-
sophie & l'éloquence, & ils corrompoient
l'une & l'autre par le mauvais gout &
Dar les mauvais principes qu'ils inspiroient
a leurs discïples. J'ai marqué dans la vie
de Socrate, commentée Philosophe en-
treprit & vint à bout de les décrier.

CHA-
 
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