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https://doi.org/10.11588/diglit.5563#0470
Histoire
sans quelques Ilotes, & nous avons vù
que dans la bataille de Platée chaque ci-
toien en avoit sept. Je ne croi pas que
ce nombre fût fixe, & je ne comprens
pas bien même à quel usage ils étoient de-
itinés. C'auroit été une bien mauvaise
politique, de mettre les armes entre les
mains d'un si grand nombre d'esclaves,
fort mécontens pour l'ordinaire de leurs
maîtres qui les traitoient durement, &
qui en auroient eu tout à eraindre dans
un combat. Cependant Hérodote, dans
l'endroit que j'ai cité, les représente
comme des troupes armées à la légère.
L'infanterie étoit composée de deux
sortes de soldats. Les uns étoient ar-
més pesamment, & portoient de grans
boucliers, des lances , des demi-piques,
des labres ; ils faisoient la principale for-
ce de l'armée. Les autres étoient armés
à la légère , c'est-à-dire d'arcs & de
frondes. On les plaçoit ordinairement
au front de la bataille, ou sur les ailes
comme en première ligne, pour tirer
des ssèches & lancer des jiveîots & des
pierres contre l'ennemi ; & leurs dé-
charges faites, ils se retiroient par les
intervalles derrière leurs bataillons com-
me en séconde ligne pour y continuer à
jetter leurs traits.
Thucydide en décrivant la bataille de
Timjd. m. Ma n ri n ée, divise ainsi les troupes La-
M- cédémoniennes. Il y avoit sept Régimens
de quatre Compagnies chacun, sans comp-
ter les Squirites qui étoient au nombre
de
sans quelques Ilotes, & nous avons vù
que dans la bataille de Platée chaque ci-
toien en avoit sept. Je ne croi pas que
ce nombre fût fixe, & je ne comprens
pas bien même à quel usage ils étoient de-
itinés. C'auroit été une bien mauvaise
politique, de mettre les armes entre les
mains d'un si grand nombre d'esclaves,
fort mécontens pour l'ordinaire de leurs
maîtres qui les traitoient durement, &
qui en auroient eu tout à eraindre dans
un combat. Cependant Hérodote, dans
l'endroit que j'ai cité, les représente
comme des troupes armées à la légère.
L'infanterie étoit composée de deux
sortes de soldats. Les uns étoient ar-
més pesamment, & portoient de grans
boucliers, des lances , des demi-piques,
des labres ; ils faisoient la principale for-
ce de l'armée. Les autres étoient armés
à la légère , c'est-à-dire d'arcs & de
frondes. On les plaçoit ordinairement
au front de la bataille, ou sur les ailes
comme en première ligne, pour tirer
des ssèches & lancer des jiveîots & des
pierres contre l'ennemi ; & leurs dé-
charges faites, ils se retiroient par les
intervalles derrière leurs bataillons com-
me en séconde ligne pour y continuer à
jetter leurs traits.
Thucydide en décrivant la bataille de
Timjd. m. Ma n ri n ée, divise ainsi les troupes La-
M- cédémoniennes. Il y avoit sept Régimens
de quatre Compagnies chacun, sans comp-
ter les Squirites qui étoient au nombre
de