des Perses et des Grecs. ?ç
û l'on en considére l'origine. On voit
clairement qu'elle venoic de la coutume
consiante des Princes, des Héros, & des
plus grands hommes, de combattre à la
guerre de dessus les chariots: la lecture
ièule d'Homère en fournit une infinité
d'exemples. Cette coutume supposée, on
sent bien qu'il convenoit à ces Héros d'a-
voir des cochers extrêmement habiles
pour conduire leurs chars, puiique c'é-
toit de cette habileté principalement que
dépendoit la viftoire: aussi ne confioit-on
ce soin anciennement qu'à des personnes
de la première considération. De là naii-
soit une louable émulation d'y exceller
par dessus les autres, & une sorte de né-
cessité de s'y exercer beaucoup, pour y
réussir. La nobîesse des personnes qui le
servoient de chars, annoblit, comme il
arrive toujours, l'exercice qui leur étoit
particulier. Les autres exercices étoient
propres ou aux iimples soldats, comme
la lutte & la course à pié, ou aux Iim-
ples cavaliers, comme la course à che-
val : au lieu que l'usage des chars dans
les batailles avoit toujours été réservé
aux Princes & aux Généraux d'armées.
Tous ceux donc qui sè présentoient
aux Jeux Olympiques pour la course des
chariots, étoient des personnes considéra-
bles , ou par leurs richelses, ou par leur
naissànce, ou par leurs emplois & leurs
grandes actions. Les Rois mêmes aspi-
roient à cette gloire avec beaucoup
d'emprelsenient , persuadés que le titre
D z de
û l'on en considére l'origine. On voit
clairement qu'elle venoic de la coutume
consiante des Princes, des Héros, & des
plus grands hommes, de combattre à la
guerre de dessus les chariots: la lecture
ièule d'Homère en fournit une infinité
d'exemples. Cette coutume supposée, on
sent bien qu'il convenoit à ces Héros d'a-
voir des cochers extrêmement habiles
pour conduire leurs chars, puiique c'é-
toit de cette habileté principalement que
dépendoit la viftoire: aussi ne confioit-on
ce soin anciennement qu'à des personnes
de la première considération. De là naii-
soit une louable émulation d'y exceller
par dessus les autres, & une sorte de né-
cessité de s'y exercer beaucoup, pour y
réussir. La nobîesse des personnes qui le
servoient de chars, annoblit, comme il
arrive toujours, l'exercice qui leur étoit
particulier. Les autres exercices étoient
propres ou aux iimples soldats, comme
la lutte & la course à pié, ou aux Iim-
ples cavaliers, comme la course à che-
val : au lieu que l'usage des chars dans
les batailles avoit toujours été réservé
aux Princes & aux Généraux d'armées.
Tous ceux donc qui sè présentoient
aux Jeux Olympiques pour la course des
chariots, étoient des personnes considéra-
bles , ou par leurs richelses, ou par leur
naissànce, ou par leurs emplois & leurs
grandes actions. Les Rois mêmes aspi-
roient à cette gloire avec beaucoup
d'emprelsenient , persuadés que le titre
D z de